POINT LIMITE

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La défaillance d'un minuscule transistor provoque l'alarme au Strategic Air Command où sont surveillés les mouvements de tous les avions du monde. Cet incident fait croire aux Américains àl’existence d'un engin non identifié. Une escadrille de bombardiers atomiques est alors envoyée en direction de Moscou.

Point limite est une œuvre cinématographique de politique fiction, de haut vol, tournée en noir et blanc, qui se déroule en pleine période de guerre froide entre les USA et l’Union Soviétique, réalisée avec maestria par Sidney Lumet, le cinéaste qui porta à l’écran la pièce de Reginald Rose Douze hommes en colère, film pour lequel il fut nommé à l’Oscar du meilleur réalisateur. Exploit qu’il récidiva avec Un après-midi de chien, Le Verdict, et Network, main basse sur la TV. Point limite marquait la troisième collaboration entre Sidney Lumet et l’acteur Henry Fonda, après Douze hommes en colère et Les feux du théâtre plus connu sous l’appellation de Stage Struck. Point limite compte aussi dans sa distribution, Walter Matthau, vu dans Charade de Stanley Donen et La Grande combine de Billy Wilder. Walter Matthau célèbre entre autres, pour avoir tourné pas moins de dix films avec pour partenaire Jack Lemmon.

Il y a également Dan O’Herlihy, le docteur Caligari dans la version tournée en 1962 par Roger Kay, du fameux Cabinet du docteur Caligari. Film sans aucun lien avec celui tourné par Robert Wiene en 1920. Fritz Weaver, vu auprès de Dustin Hoffman dans Marathon Man de John Schlesinger. Et puis dans le personnage de Buck, vous reconnaîtrez Larry Hagman, quelques années avant qu’il n’endosse le rôle du méchant JR dans la fameuse série télévisée Dallas.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SYNDROME CHINOIS (Dans cette oeuvre signée James Bridges, des incidents survenus dans une centrale atomique mettent le monde en danger.) ou encore DOCTEUR FOLAMOUR (Ce film de Stanley Kubrick traite également du nucléaire en période de guerre froide.).

Quel point commun existe-t-il entre Sidney Lumet, Stanley Kramer, Stanley Kubrick, Alain Resnais, Akira Kurosawa et quelques autres, hormis leur statut de cinéaste ? Et bien le fait d’avoir tous traités un jour ou l’autre de la menace nucléaire comme ce fut le cas de Point limite auquel vous venez d’assister. Thème fictionnel assez récurrent à la fin des années cinquante et début des années soixante, et qui prit une tournure plus réaliste dès l’affaire des missiles de Cuba en 1962. Le plus célèbre de ces films étant Docteur Folamour de Kubrick, ce qui ne réduit en rien la qualité de Point limite puisque c’est grâce à cette œuvre que la carrière de Sidney Lumet fut relancée et que le cinéaste réussit à se débarrasser de l’étiquette réductrice qui lui collait à la peau, faisant de lui dès ses débuts avec Douze hommes en colère, l’homme des adaptations théâtrales au cinéma. Adaptations qu’il réussit avec plus ou moins de bonheur selon le cas.

Au même titre quel point commun peut-il exister entre les acteurs Henry Fonda, Daniel Day Lewis, Gene Hackman, Anthony Hopkins, Harrison Ford et Michael Douglas ? Ils ont tous, de même qu’une pléiade de leurs camarades, interprétés un jour ou l’autre, le personnage de Président des Etats-Unis d’Amérique. Certains de ces chefs d’état sont réels tels Nixon, Kennedy, Bush et Lincoln, alors que d’autres comme celui que vous venez de voir dans Point limite, et que Henry Fonda campe avec prestance et conviction, relèvent de l’imagination des scénaristes. Beaucoup trouvèrent cependant que Fonda s’inspira pour son interprétation de ce Président fictif, de la personnalité de John F. Kennedy. Notons qu’Anthony Hopkins interpréta même, et à deux années d’intervalle, 1995 et 1997, deux Présidents des USA, Richard Nixon d’abord, dans Nixon d’Oliver Stone, et puis John Quincy Adams, dans Amistad de Steven Spielberg.

Point limite en dépit de ses indéniables qualités de réalisation qui comme je vous le disais précédemment, donnèrent un second souffle à la carrière de son réalisateur Sidney Lumet, souffrit quelque peu de la comparaison systématiquement effectuée avec Docteur Folamour de Kubrick, sorti la même année, en 1964.

Le cauchemar angoissant qui ouvre le film, vision expérimentale et tauromachique, a un premier objectif paradoxal et habile : celui d’être rapidement occulté. A la poussière, la sueur et la souffrance physique, visibles encore lors de séquences subreptices et singulières ...

Sorti en 1964, la même année que Docteur Folamour, le film de Lumet propose sur le même thème que celui de Kubrick une version réaliste. Suite à une erreur d'ordinateur, une patrouille américaine part bombarder Moscou à coup de missiles atomiques. Dans ce film, à la ...

Intro déjà, boom, prends ça pour commencer... Ensuite, une entame où quelques hommes commencent à dangereusement graviter autour d'un écran 60's censé hyper sophistiqué, les yeux carrément rivés dessus même, et nous derrière qui ne voyons que des dos... C'est le doute ...