PORTRAIT DE FEMME

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Elle voulait être libre et s’est finalement choisie la pire des prisons. Isabel Archer est une belle jeune femme américaine qui, à la mort de ses parents, a choisi de vivre sa vie, de découvrir le monde, au mépris de ses prétendants. Leur amour et leurs propositions de mariage l’étouffent. Elle veut voyager et pas se marier.

Quand elle rencontre Madame Merle, chez son vieil oncle anglais riche et mourant, elle décide même de la suivre d’Angleterre en Italie au décès de celui-ci. Ce parent l’a rendue riche. Rien ne l’empêche donc de suivre son destin.  

À Florence, Madame Merle lui présente un certain Osmond, un esthète au goût raffiné, qui a l’intelligence de la séduire « autrement ». Il se dit fou d’elle. Elle part arpenter le monde l’Algérie, l’Égypte... mais ne pense qu’à lui. De retour à Florence, un an plus tard, Isabel Archer épouse Osmond scellant son destin de la pire des façons. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA LEÇON DE PIANO (Le summum du drame romantique signée de la même réalisatrice qui excelle dans ce genre, avec là encore une héroïne forte, déterminée mais entravée) ou encore LE TOUR D'ÉCROU (Une autre adaptation d'un roman d'Henry James qui met en scène une jeune femme en prise avec ses démons).

Quand Jane Campion s’attaque à l’adaptation du roman Portrait de femme d’Henry James, un de ses auteurs préférés, elle sort tout juste du succès mondial et critique de La leçon de piano. Avec ce troisième long métrage, elle a raflé la première palme d’or jamais remise à une réalisatrice. Le film était aussi reparti des Oscars avec trois statuettes, l’une pour le meilleur scénario original, les deux autres pour les actrices Anna Paquin honorée pour le meilleur second rôle féminin et Holly Hunter, pour celui de la meilleure actrice, elle qui avait déjà reçu le prix d’interprétation au Festival de Cannes 1993. Pour faire face à ce succès unanime, Jane Campion choisit de se « réfugier » derrière un texte qu’elle adore. Ce qui, selon ses dires, ne s’avèrera pas plus simple ! 

Portrait de femme est à nouveau une grande fresque romantique dans laquelle une femme éprise de liberté veut faire fi des conventions avant d’y retomber malgré elle. Pour interpréter cette jeune aventurière intelligente et volontaire, Jane Campion confie le rôle à une jeune actrice qu’elle avait repérée très jeune et plusieurs années auparavant sur une scène de théâtre en Australie : Nicole Kidman. Celle-ci est alors à l’aube de sa carrière américaine et internationale. Elle vient tout juste d’interpréter Prête à tout de Gus van Sant et un des rôles principaux de Batman Forever de Joel Schumacher mais n’est pas encore la mégastar qu’elle deviendra plus tard. Ce qui permet à Jane Campion de jouer sur sa beauté, son charisme mais aussi sur une certaine naïveté qu’elle capte magnifiquement au tout début du film. 

Face à elle, le machiavélique John Malkovitch parvient à imposer sa cruauté avec un naturel désarmant, comme il l’avait déjà éprouvé en Vicomte de Valmont dans la version des Liaisons dangereuses réalisée par Stephen Frears. Rien à voir avec la douceur, la dévotion ou l’empathie des autres prétendants d’Isabel. Martin Donovan joue avec tact le cousin Ralph, épris et dévoué, Viggo Mortensen, l’éternel amoureux éconduit et Richard E. Grant, le lord ambitieux. A noter aussi les quasi débuts d’un futur acteur de premier plan : Christian Bale. 

Comment manquer la diffusion de Portrait de femme, film de Jane Campion adapté du roman éponyme de Henry James ? Impossible pour moi, et c'est devant ARTE que j'ai passé ma soirée. J'avoue que j'étais un tantinet inquiet. Je le suis toujours avant de découvrir une adaptation ...

Je ne suis ni transportée ni ennuyée par ce film. Je trouve que Jane Campion garde une ligne assez classique, sauf sur quelques scènes, et sur les visages qu'elle filme au plus près. Là où sent très fortement l'enfermement et l'étouffement d'Isabel par son mari. Il y ...

C'est marrant il y des films dans lesquels on pénètre instantanément, dès les premières images. Une sorte d'envoutement visuel et auditif instinctif qui met dans les meilleures dispositions, et qui prépare de la meilleure des manières à la suite. Parfois, la suite est décevante. ...