QUAND VIENT L'AUTOMNE

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Les champignons sont à la mode au cinéma. Dans Quand vient l’automne, une gentille grand-mère empoisonne par erreur sa fille avec une poêlée de champignons. Si cette dernière s’en sort, le mal est fait entre ces deux personnes qui avaient déjà des relations compliquées. Hasard du calendrier, Miséricorde d’Alain Guiraudie et avec Catherine Frot est sorti en salle presque en même temps et contient aussi une histoire semblable. En remontant un peu dans le temps, Phantom Thread de Paul Thomas Anderson racontait une relation amoureuse littéralement toxique avec une omelette aux champignons qui rend malade.

Si le cinéaste François Ozon aime rendre hommages aux grands noms, ce n’est ici pas tant Anderson que Chabrol qui est convoqué. La présence de Ludivine Sagnier, actrice de La Jeune fille coupée en deux, mais d’abord égérie du cinéma d’Ozon (Swimming Pool et Goutte d’eau sur pierre brûlante) en est un exemple. Mais c’est surtout ce portrait acide de la petite vie des bourgades françaises qui fait ressentir l’héritage de Chabrol.

Si le cinéaste François Ozon aime rendre hommages aux grands noms, ce n’est ici pas tant Anderson que Chabrol qui est convoqué. La présence de Ludivine Sagnier, actrice de La Jeune fille coupée en deux, mais d’abord égérie du cinéma d’Ozon (Swimming Pool et Goutte d’eau sur pierre brûlante) en est un exemple. Mais c’est surtout ce portrait acide de la petite vie des bourgades françaises qui fait ressentir l’héritage de Chabrol.

Quand vient l’automne est aussi l’occasion de profiter du talent de comédiennes trop peu mises en valeur. Josiane Balasko d’abord, qui est aussi bonne en comédie que pour les drames. Et surtout Hélène Vincent, habituée aux seconds rôles, devenue très populaire grâce à La vie est un long fleuve tranquille mais également passée sous les projecteurs de Tavernier, Kieślowski ou Téchiné. Quand vient l’automne fut d’ailleurs tourné tout près de chez elle dans la Nièvre. Un vrai film ancré dans la France trop souvent invisibilisé.

Tiens, les champignons sont à la mode, ces temps-ci, dans le cinéma français, et si la récolte de Ozon est moins transgressive et hilarante que celle de Guiraudie (Miséricorde), elle s'avère délicieusement amorale et riche en ambiguïtés. Toutefois, le démarrage de ...

Pour être un réalisateur aussi populaire, ou tout au moins « mainstream » dans le cinéma français, François Ozon reste un auteur réellement singulier, en particulier du fait de l’aisance avec laquelle il passe d’un style, voire d’un genre cinématographique, à l’autre. ...

On attend toujours le dernier Ozon avec impatience et curiosité, ce réalisateur prolifique et touche à tout depuis plus de 25 ans, avec au centre de ses films les intrigues humaines qu'il dépeint avec vérité, cynisme, noirceur, ambivalence et ironie, en mettant volontiers ...