RESTE AVEC MOI

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Steffi, 16 ans, vient d’obtenir son diplôme et s’apprête à partir en voyage scolaire dans la ville de ses rêves, Paris. Mais, lors d’un bilan médical de routine, les médecins décèlent un cancer incurable qui ne lui laisse plus qu’un an à vivre. Alors que le monde s ‘écroule autour d'elle, et que ses parents bouleversés tentent de la surprotéger, Steffi s’enfuit avec un inconnu. Ensemble, ils partent à l’aventure, bien décidés à réaliser coûte que coûte le rêve de Steffi… Ainsi commence le film réalisé par le scénariste et cinéaste allemand André Erkau sous le titre Reste avec moi. 

Il convient de signaler d’entrée de jeu que ce film est l’adaptation d’un best seller écrit par Frank Pape, le propre père de Stefanie Pape dont le personnage de Steffi est l’incarnation à l’écran. Thomas Vass et Katja Kittendorf, les deux auteurs du scénario de Reste avec moi ont donc transposé pour le grand écran le récit autobiographique particulièrement émouvant d’un père qui a perdu son enfant, une situation tellement contre nature que dans de nombreuses langues, dont le français, il n’existe aucun mot pour la désigner. 

Et dans le rôle de ce père éploré, on retrouve l’acteur, producteur et cinéaste et véritable star du cinéma allemand des années 2000 et suivantes,  Til Schweiger. C’est lui qui, en 2004, incarnait Lucky Luke dans la comédie française Les Dalton, aux côtés d’Eric et Ramzy. Et c’est à lui également que Quentin Tarantino avait confié le rôle de Hugo Stiglitz dans Inglourious Basterds en 2009.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'INCOMPRIS (Le cinéaste italien Luigi Commencini, comme Andre Erkau, filme un mélodrame qui joue comme il se doit avec les émotions du spectateur) ou encore LA GUERRE EST DÉCLARÉE (S'inspirant elle aussi d'une histoire vraie, Valérie Donzelli tisse les fils de la fiction autour de la maladie et particulièrement du cancer.).

Sur une trame mélodramatique assumée, Reste avec moi  s’inscrit dans une lignée cinématographique des plus fécondes. On a ainsi pu le rapprocher étroitement d’un film américain réalisé en 2014 par Josh Boone, Nos étoiles contraires, avec Shailene Woodley et Ansel Elgort dans les rôles principaux. Adapté d’un roman de John Green, il raconte la destinée de la jeune Hazel qui, atteinte d’un cancer, fait la connaissance de Gus lequel va tenter de réaliser le rêve de la jeune fille : partir à Amsterdam pour rencontrer l’auteur de son roman préféré. 

Il est vrai que de nombreuses comédies romantiques sur grand écran mettent en scène les vies bouleversées de jeunes gens confrontés trop tôt à la maladie, l’amour et la mort. On songe bien évidemment au film emblématique d’Arthur Hiller, sorti en 1970, Love Story, avec Ali MacGraw et Ryan O’Neal dans les rôles principaux de ce couple d’amoureux fous sur lequel va s’abattre impitoyablement la leucémie incurable de Jennifer. 

Parmi tant d’autres, c’est également le sujet du film que Xavier Giannoli réalisa en 2003, Les Corps impatients. Sur un scénario adapté d’un roman de Christian de Montella, Laura Smet et Nicolas Duvauchelle incarnent un jeune couple qui vit une histoire d’amour torride tout en devant faire face au cancer qui frappe Charlotte et fragmente leur vie. Au-delà même des aspects purement mélodramatiques que de telles histoires font naître, on voit aussi combien elles permettent de mettre en avant la force éternelle des histoires d’amour sur grand écran.