RETOUR CHEZ MA MÈRE

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Au début des années 2000, Etienne Chatiliez avait rendu célèbre un phénomène social. Dans Tanguy, il décrivait avec humour et un brin de méchanceté le comportement de ces jeunes adultes qui refusent de quitter le nid familial pour ne surtout pas voler de leurs propres ailes.

Quinze ans et une crise, deux crises, trois crises économiques plus tard, la génération Tanguy a laissé sa place à la génération Boomerang. Ils ont désormais quarante ans ou plus, et des accidents de la vie les ont laissés sur le carreau. Sans ressources, ils sont contraints de revenir vivre chez leurs parents. Avec toutes les contraintes et frustrations qu’un tel retour en arrière ne peut que provoquer.

C’est en regardant un reportage télévisé sur cette génération boomerang que le réalisateur Eric Lavaine a eu l’idée de Retour chez ma mère. Comme Chatiliez à l’époque de Tanguy, il a pris le parti d’en rire. Et signe avec cette septième comédie, le plus gros succès de sa carrière. Plus de 2 millions de spectateurs sont allés s’en amuser au cinéma.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES INVITÉS DE MON PÈRE D’ANNE LE NY (Parce que nos nos parents ne sont jamais tels qu’on croit les connaître) ou encore JE SUIS UN SOLDAT DE LAURENT LARIVIÈRE (Parce qu'une jeune femme qui revient chez sa mère parce qu’elle n’a plus d’emploi, plus de revenus est toujours forcée à certaines concessions.).

Stéphanie qu’interprète Alexandra Lamy, est une belle femme très active que la vie avait gâtée jusqu’alors. Architecte à succès, mère divorcée d’un petit garçon, elle se retrouve du jour au lendemain sans ressources, ruinée. Elle retourne vivre chez sa mère. La cohabitation se passe sans trop d’encombres. Jacqueline a bien ses lubies et ses habitudes –  surchauffer l’appartement, jouer au scrabble au téléphone, écouter Francis Cabrel -, elle fait son possible pour soutenir sa fille dans cette épreuve. Pourtant, Stéphanie la trouve bizarre et s’inquiète de sa santé mentale. La vérité est que Jacqueline aime sa liberté et qu’elle a un secret qu’elle n’a pas envie de révéler à ses enfants. Justement, Carole et Nicolas, le frère et la soeur de Stéphanie, sont invités pour un repas familial. Un dîner qui va vite se transformer en règlement de compte et ressortir les vieux dossiers que cette famille n’a jamais été capable de solder.

Dans un contexte qui ne prête pas à rire, Eric Lavaine a multiplié les astuces pour faire de son film une pure comédie. En misant, comme à son habitude, sur le casting. Dans Retour chez ma mère, les rôles forts sont tous confiés à des femmes. Le duo de choc est interprété par Alexandra Lamy, très volontaire, et Josiane Balasko, qui parvient à donner une fantaisie très drôle à cette mère de famille. Elles sont accompagnées de Mathilde Seigner, qui interprète la sœur méchante et jalouse et dont Josiane Balasko avait été la mère dans Maman, une autre comédie grinçante signée Alexandra Leclère. Un soin particulier a aussi été porté aux dialogues. Les répliques fusent et les quiproquos abondent, ce qui donne un rythme soutenu à cette comédie familiale.

Enfin, et c’est sans doute le pêché mignon du réalisateur qui avait confié au chanteur Bénabar son premier rôle au cinéma dans Incognito, la musique a fait l’objet d’une démarche originale. Eric Lavaine a organisé un casting entre trois compositeurs. Il leur a donné trois séquences à orchestrer en leur signifiant qu’il n’écouterait qu’une fois leur composition, comme c’est le cas d’un spectateur lambda lorsqu’il va voir un film. A ce jeu, c’est un ancien collaborateur de Zazie, Fabien Cahen qui s’est vu attribuer la BO du film. 

A 40 ans, Stéphanie, divorcée, au chômage, est contrainte de retourner vivre chez sa mère. Elle est accueillie les bras ouverts : à elle les joies de l’appartement surchauffé, de Francis Cabrel en boucle, des parties de scrabble endiablées et des précieux conseils maternels ...

Ma grande peut était de ne retrouver que la Bande Annonce dans le film. Et à ma grande surprise d’autres thèmes sont développés et c’est ce qui en fait une comédie pour toute la famille. Une fratrie ça n’est pas toujours unie, ça n’est pas toujours joyeux : il y ...

Attirée par la présence de Balasko, je me suis laissée attraper par ce petit film qui nous fait partager un moment de la vie d'une famille. J'y ai trouvé quelques dialogues au cordeau qui m'ont bien amusée. Balasko est impériale et sa progéniture lui sert assez bien de faire-valoir. A ...