RUBBER en VOD
- De
- 2010
- 79 mn
Dans le désert américain, un pneu fait exploser la tête des gens qu’il rencontre et sème les cadavres sur son passage. Une jeune conductrice semble faire naître chez lui des sentiments amoureux, car il l’épargne à plusieurs reprises. Les forces de police sont dubitatives. Au loin, des spectateurs munis de jumelles assistent au «film» et commentent l’action (ou son absence)...
- Fantastique / Horreur
- France
- Tous publics
- VO
1 MIN AVANT
«No Reason»/«Pas de raison» : c’est sous cette égide que se place d’entrée Rubber, comme l’explique dès la scène d’ouverture le shérif qui, face caméra, pointe dans un certain nombre de films - qui vont de E.T. de Steven Spielberg au Pianiste de Roman Polanski en passant par Love Story d’Arthur Hiller - des faits inexplicables. C’est donc par la volonté pure du scénariste et réalisateur que nous suivons ici le périple d’un pneu serial killer dans le désert californien. Pourquoi un pneu ? Et pourquoi pas ? Après les hommes, les mutants, les extra-terrestres, les morts vivants, les chien et les fourmis il y a bien eu les tomates !
Car John Bello en 1978 réalisa L’Attaque des tomates tueuses, suivi dix ans plus tard du Retour des tomates tueuses avec le débutant George Clooney, puis des Tomates tueuses contre attaquent et même d’un quatrième opus inédit chez nous : Killer Tomatoes eat France. Dupieux ajoute des spectateurs qui assistent au film à quelques mètres de l’endroit où se situe l’action et qu’ils regardent avec des jumelles. Pourquoi des jumelles ? No reason ! Ce film qui s’apparente à la tradition de la série B, voire la série Z, mais en plus soigné, est bourré de références au genre que les cinéphiles ne manqueront pas de remarquer. Il les détourne et pousse le postulat jusqu’au bout, un peu trop loin peut-être car au delà de l’effet de surprise des premières images, et de quelques effets amusants, le voyage du pneu (nommé Robert au générique) finit par tourner... en rond !
Musicien dans le courant électro de la «french touch» sous le nom de Mr Oizo, Quentin Dupieux signe également la bande son de ce deuxième long métrage présenté à la Semaine de la Critique en 2010. Il avait précédemment réalisé un court, Nonfilm, et un premier long, avec Eric Judor et Ramzy Beda, Steak.
Dans le même genre vous pouvez trouver L’ATTAQUE DES TOMATES TUEUSES DE JOHN BELLO (1978) (Les objets inanimés ont ici, comme, dans Réalité, une âme... meurtrière!) ou encore HENRY, PORTRAIT OF A SERIAL KILLER DE JOHN MCNAUGHTON (1986) (Comme Robert, le pneu tout ce qu'il y a de plus ordinaires, Henry est en apparence un homme comme les autres... Mais en fait pas du tout!).