SAINT ANGE

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Après s’être rodé derrière la caméra en signant quelques courts métrages (dont un hommage à Freddy Krueger) ainsi que le très immersif making-off du Pacte des Loups de Christophe Gans, Pascal Laugier est enfin près à réaliser son premier long métrage, Saint Ange, sous influence indirecte de quelque uns de ses films fétiches que sont Le Cercle Infernal de Richard Loncraine et, surtout, L’Au-Delà de Lucio Fulci mais aussi de Quatrième sous-sol, son précédent court métrage.   

Virginie Ledoyen est donc Anna, une jeune femme chargée de nettoyer un orphelinat avant que celui ci ne ferme ses portes pour toujours. Errant dans la grande demeure pas loin d’une gouvernante au look d’élégante Mamie Nova et d’une jeune femme au comportement étrange (joué par Lou Doillon), Anna va peu à peu découvrir le douteux passé du lieu tout en étant progressivement hantée par d’angoissants cauchemars éveillés ou elle semble entendre des pas, des rires et des voix d’enfants

Pascal Laugier, joue donc la carte d’un fantastique gothico/mélancolique avec un film totalement atmosphérique ou les traumas enfouis des personnages finissent par habiter les images, magnifiquement photographiées par Pablo Rosso, chef op’ espagnol, futur directeur photo de la série d’horreur des REC.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AU-DELÀ (Signé Lucio Fulci, une fascinante ballade vers le Styx, aussi macabre que poétique.) ou encore LA MAISON DU DIABLE (Réalisé par Robert Wise en 1963, le film séminal des maisons hantées. Un chef d'oeuvre.).

Cinéphage endiablé Pascal Laugier s’est fait plaisir en castant pour Saint Ange des personnalités qui ont hanté quelques films qu’il vénère.  Comme l’anglaise Catriona MacColl, ici dans le rôle de la gouvernante, et héroïne de trois films d’horreur italien mythiques des années 80 de Lucio Fulci dont L’Au-Delà, que Laugier place très haut dans son panthéon cinématographique. Le réalisateur a également fait appel au compositeur américain Jo Lo Duca qui, vingt-trois ans avant de composer la sublime partition de Saint Ange, signait celle du très goreux Evil Dead de Sam Raimi, son tout premier travail.

Enfin, Laugier a également fait appel pour les maquillages spéciaux de la dernière partie du film au regretté Benoit Lestang, intime ami qui signera également les impressionnants effets sanglants de Martyrs, son deuxième long métrage.

Né en 1964, et décédé en juillet 2008, Benoit Lestang teste ses talents naissant sur un premier film d’horreur alors qu’il vient à peine d’avoir 17 Ans.  A savoir La Morte Vivante de Jean Rollin tourné en 1982. Par la suite, Lestang, n’arrêtera plus de travailler, signant des effets de toutes sortes pour de grosses productions comme Le Pacte des loups, Arsène Lupin, Jacquou le Croquant ou La Cité des enfants perdus comme de petites séries fantastiques comme Brocéliande, Baby Blood ou Elmer le Remue méninge. Sans conter ses divers travaux dans la pub et le clip dont il en réalisera d’ailleurs un pour Mylène Farmer. Benoit Lestang qui avait des velléités de metteur en scène, aura également signé deux formidables courts métrages - Protocole 33 et Lundi 35 milligrammes - dont l‘esprit nihiliste reflétaient probablement ses angoisses les plus profondes.

Comme j'aime faire les choses dans le désordre, j'ai d'abord regardé Martyrs du même Pascal Laugier. Ce film m'avait littéralement scotché, éviscéré, j'en étais resorti baba. Ce fut un motif idéal pour voir Saint-Ange, dont je me méfiais, notamment à cause de son casting, ...

Même si il n'y a rien de mal fait, Pascal Laugier a du mal à trouver une approche originale pour son histoire fantastique. Il abuse parfois d'effets mais l'ambiance inquiétante est tout de même présente, les actrices en font un peu trop mais dans l'ensemble ce film est regardable ...

Saint Ange est un bon petit film d'horreur français réalisé par Pascal Laugier produit par Christophe Gans qui met en scéne Virginie Ledoyen qui joue le role d'Anna une jeune femme (assez Ambiguë) est engagée pour nettoyer Saint Ange, un orphelinat qui ferme ses portes à ...