SAUVETAGE AU SOMMET

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Loin de moi l’idée de verser dans le pessimisme ambiant mais, comme me le disait ce matin encore Mimile le patron du « Balto » : « on est quand même mal barrés »... Et c’est vrai qu’entre le péril écologique, le bruit constant des canons pas si loin de chez nous, les lubies de 2 ou 3 dictateurs et la sortie annoncé du nouvel album d’Amir, l’avenir de l’Humanité semble s’assombrir. Eh bien je vais vous en rajouter une petite louche avec « Sauvetage au sommet » !

Le réalisateur hongkongais Li Jun imagine dans ce film qu’un père et son fils essayent par tous les moyens imaginables de sauver une petite ville de l’anéantissement total : un tunnel tout neuf risquant d’être emporté par une série de catastrophes naturelles dévastatrices...

Alors en la matière, autant vous dire que rien ne manque à l’appel : tremblement de terre, tempête, tsunami, j’en passe et des pires encore... Du grand spectacle, des effets spéciaux, de bons sentiments : allez Mimile, tu m’en remets une petite et on regarde ça !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TUNNEL (Un tunnel, c'est logiquement le moyen le plus court et le plus sûr de passer sous un obstacle naturel... Quand cette même nature décide de montrer sa force, gare à ceux qui se trouvent en dessous !) ou encore LE PIC DE DANTE (L'Homme aura beau faire ce qu'il voudra, il ne pourra jamais préserver ce qu'il a construit sur Terre des caprices des éléments...).

Le cinéma n’a pas attendu que l’Homme s’y mette lui-même pour imaginer la destruction totale de notre jolie planète... « Sauvetage au sommet » s’inscrit donc dans une longue et productive tradition de ce qu’on nomme « le film-catastrophe ». Vous avez vu qu’en la matière, cette superproduction chinoise ne se refuse rien ! De quoi sans doute réjouir le maître incontesté de la spécialité, surnommé « Destructor » à Hollywood, j’ai nommé Roland Emmerich... Le réalisateur germano-américain s’est fait le gourou du chaos sur grand écran à travers une filmographie qui a pratiquement tout imaginé en termes de destruction massive de la Terre. Dès son premier film, « Le principe de l’Arche de Noé » sorti en 1984 et réalisé en Allemagne, il décrivait comment une station orbitale capable de contrôler la météo pouvait se transformer en redoutable arme militaire.

Douze an plus tard, notre bon Roland convoque les extraterrestres dans « Independence day », offrant à Will Smith le rôle de celui qui va rejoindre et animer la résistance à l’envahisseur alien venu piller nos ressources naturelles. En 1998, c’est « Godzilla », montre préhistorico-nucléaire sorti des profondeurs du Pacifique qui s’en vient dévaster le monde. En 2004, avec « Le jour d’après », le réalisateur démontre que le dérèglement climatique nous mène à la catastrophe ultime : film prophétique qui se vérifie de plus en plus souvent... Comme si ça ne suffisait pas, avec « 2012 », il surfe sur une prophétie Maya prédisant la fin du monde pour cette année-là et montre comment une minorité de riches ou puissants organise en secret la construction d’arches pour survivre... Et puis tiens, comme ça ne suffit pas, voici « Moonfall » en 2022 qui, comme son titre l’indique, imagine que la Lune (animée en fait par une civilisation avancée) dévie soudain de son orbite pour foncer vers nous...

Et si vous n’en n’aviez pas assez, vous pouvez aussi vous détruire définitivement le moral avec « Deep impact », « Armageddon », « La guerre des mondes », « Le jour où la Terre s’arrêta », « San Andreas » et quelques autres...