SOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDRE GLOBAL

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Solutions locales pour un désordre global n’est pas la première incursion  de Coline Serreau dans le domaine du documentaire. Elle a, en effet, commencé sa carrière au milieu des années 70  avec Mais qu’est ce qu’elles veulent ?, enquête sur la condition féminine à l’époque. Elle a ensuite signé de gros succès publics avec les comédies Trois hommes et un couffin en 1982 et La Crise en 1995. Coline Serreau est revenue au documentaire en 2014 pour Tout est permis, film sur les stages de formation de conducteurs ayant perdu leurs points de permis de conduire. 

Pour Solutions locales…, Coline Serreau a souhaité se démarquer des films alarmistes sur les problèmes d’environnement. Si elle estime que des œuvres comme Un bruit qui dérange d’Al Gore ou Food, Inc de Robert Kenner ont eu leur utilité en sensibilisant le grand public à cette cause, elle veut se montrer plus optimiste et éviter de culpabiliser le spectateur. 

La réalisatrice a  décidé de centrer son film sur des tentatives permettant d’envisager des solutions. Son idée était de montrer comment dans le monde entier des gens qui ne se connaissent pas peuvent avoir les mêmes idées pour sauver la planète à leur niveau. Le tournage a duré près de trois ans pendant lesquels Coline Serreau a sillonné la planète.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE (Dans ce documentaire couvert de prix, le réalisateur Davis Guggenheim et l'ex-vice président des Etats-Unis Al Gore alertent le public sur les dangers du réchauffement climatique.) ou encore FOOD, INC (Ce documentaire de Robert Kenner dénonce les méthodes les tromperies de l'industrie agro-alimentaire.).

Coline Serreau avait déjà abordé le problème de l’environnement avec La belle verte où elle incarnait une extraterrestre découvrant notre planète et ses excès. C’est au cours de ses voyages que la cinéaste a eu l’idée de réaliser Solutions locales pour un désordre global. Elle a commencé par filmer les gens qu’elle rencontrait pour son plaisir avant de décider de se lancer dans la réalisation de ce documentaire où elle a choisi de faire parler ténors de l’écologie et petites gens. 

Elle a mis deux ans pour effectuer le montage de son film tant le matériel qu’elle avait réuni au Maroc, en Inde, en Suisse ou au Brésil, s’est révélé riche. Elle avait 170 heures de rushes à sa disposition ! Bien qu’elle s’attaque violemment aux géants de l’industrie agroalimentaire, elle n’a pas été inquiétée car elle a tourné discrètement, souvent seule avec sa caméra. Elle n’a, de plus, demandé aucun financement aux chaînes de télévision ce qui lui a assuré une indépendance totale.

La réalisatrice estime que la résistance passe par une consommation responsable que ce soit en créant soi-même son jardin ou en s’organisant en coopérative. Elle a aussi écrit un livre sur le même sujet et mais se défend de vouloir se montrer en exemple ou d’être une donneuse de leçons. Elle a montré son film dans les écoles de façon à ouvrir le débat avec les enfants et a également supervisé une version en anglais dont elle assure les commentaires.

A déclarer d'utilité public, et plus encore. Si certains détails de la forme peuvent être critiquables (qualité de l'image, choix de l'habillage musical), le fond reste parfaitement intelligible, avec un panel d'intervenants tous plus passionnant les uns que les autres, ...

Pour une fois, comme le dit en introduction Coline Serreau, l'heure n'est plus à tirer la sonnette d'alarme, mais à dessiner les perspectives de la société de demain et je trouve cela passionnant. C'est vrai que sur la forme, il y a matière à redire, le Gasland de Josh fox ...

Sous ce titre un peu pompeux se dissimule un documentaire sur l'état de l'agriculture et de l'alimentation, transformées par les pesticides et insecticides. Les champs, la terre, les animaux, les produits et les producteurs subissent les métamorphoses qu'imposent les laboratoires ...