THE BETA TEST

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En 2018, il débarquait de nulle part. Le vent Jim Cummings arrivait sans crier gare et a pris tout le monde de court avec son premier film, Thunder Road. Quatre ans plus tard, il revient avec son troisième long métrage The Beta Test, son deuxième long métrage, The Wolf of Snow Hollow, n’ayant pas traversé l’Atlantique. 

Dans le film, le réalisateur, auteur et acteur, incarne Jordan Hines, un agent hollywoodien à succès sur le point de se marier et de conclure un énorme contrat avec un milliardaire chinois. C’est là, au top, coincé entre un enthousiasme qui l’empêche de toucher terre et une angoisse rampante, qu’il reçoit une lettre anonyme l'invitant à un mystérieux rendez-vous sexuel. 

L’énergie dingue de Jim Cummings, au physique faussement lisse et au regard fou, digne héritier d’un Jim Carrey, se met ici au service d’un dézinguage en règle d’Hollywood et de ses faux semblants. Il s’en prend notamment au rêve américain et au puritanisme étatsunien qui les emmènent dans les pires excès.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMERICAN PSYCHO DE MARY HARRON (Comme Patrick Bates, Jordan incarne cet idéal complexe et torturé du rêve américain, qui dégénère bien sûr) ou encore VERY BAD THINGS DE PETER BERG (Sans que cela soit aussi déjanté que le film de Berg, The Beta Test pousse aussi la satire du puritanisme américain jusqu'à la farce).

On ne l’avait pas vu venir. Il a pris tout le monde de court en 2018 lorsqu’il a débarqué avec son premier long métrage Thunder Road. Producteur, scénariste, réalisateur et acteur de ce long métrage, projeté à Cannes dans le cadre de la sélection de l’Acid ou encore lauréat à Deauville, Jim Cummings épate. Par son énergie tout d’abord. Ersatz réussi de Jim Carrey, Jim Cummings est tout azimut, aussi élastique que raide, aussi drôle que dangereux, aussi amusant qu’inquiétant avec son corps de gravure de mode et son visage apte à la déformation. Et dans The Beta Test, il réutilise ces capacités à plein régime. 

The Beta Test est, en réalité, son 3e long métrage puisque son 2e, The Wolf of Snow Hollow, n’a pas réussi à traverser l’Atlantique en 2020. Pour cette nouvelle oeuvre, il s’est associé à son ami PJ McCabe, pour qui c’est le 1er film, et avec qui il avait déjà collaboré en 2011 sur un court métrage en 3D intitulé The Flamingo. Tous deux mariés, monogames et « très conventionnels » selon leurs propres dires, les deux amis ont décidé de s’intéresser à l’adultère. Et plus particulièrement, l’adultère à notre époque, une époque où la cancel culture (culture du bannissement) existe et où les fautes passent difficilement inaperçues. Ils expliquent d’ailleurs avoir lu un article spécifiant que le nombre d’adultère avait baissé à cause de la peur de se faire pincer qu’ils ont eu cette idée de film. 

Et ils ne le placent pas n’importe où puisque c’est à Hollywood que se déroule The Beta Test. Dans le monde des agents particulièrement. Un monde coincé entre l’apparat et le business, un monde bavard et souvent vide. Pour préparer l’écriture, les deux auteurs ont reçu des témoignages, messages vocaux et autres documents de la part de 11 ex-assistants et ex-agents qui démontraient à quel point les agences de talent sont un environnement toxique pour les femmes. Cette toxicité, ce croisement entre la farce presque grand-guignol et le thriller, se ressent dans les influences de Jim Cummings pour le film qui se trouvent au croisement David Fincher et Bill Hader, en passant par Chinatown, Blue Velvet et le giallo.

Est-ce qu’il nous avait manqué ? Oui. Après avoir fait sensation il y a trois ans à Deauville en remportant le Grand Prix pour son premier long-métrage Thunder Road, Jim Cummings revient sur les planches mais cette fois-ci hors compétition. C’est ainsi qu’il présente ...

Un thriller tortueux et hilarant, porté par l'interprétation magistrale de Jim Cummings (des deux côtés de la caméra avec son ami PJ McCabe, donc). La scène d'ouverture nous a retourné comme des crêpes, car, pour une fois, absolument rien ne laisse envisager le coup de ...

Cette satire d'Hollywood, de ses faux-semblants motivés par l'attrait des dollars, est aussi une critique acerbe de l'intimité au temps d'Internet, et de notre modèle marital : rester fidèle de nos jours, c'est une tâche particulièrement ardue, surtout pour Jordan Haynes, ...