THE WE AND THE I

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The We and the I traduisez Le nous et le je, suit une bande de jeunes lycéens du Bronx qui, au dernier jour de l’année scolaire avant l’été, effectuent un dernier trajet ensemble dans le bus qui les ramène chez eux. L’on y croise des adolescents de caractères et tempéraments différents, les bruyants, les bizuteurs, les victimes, les extravagants, les amoureux et bien d’autres. Un groupe qui évolue au fur et à mesure que le bus se vide et que se tissent des relations plus intimes, à même de dévoiler les facettes cachées des lycéens.
Réalisé par Michel Gondry dont les clips vidéos ne se comptent plus allant de Björk à Kylie Minogue en passant par les Rolling Stones ou encore Daft Punk, et auteur au cinéma de Human Nature et The Green Hornet entre autres, The We and the I est en fait un drôle de huis clos au charme tout à fait particulier puisque se déroulant entièrement dans un bus en mouvement avec des personnages authentiques, à savoir de vrais lycéens pas du tout acteurs professionnels dans la vie, et qui interprètent ici des scènes qui bien qu’issues de leur réalité quotidienne, ont néanmoins été écrites avec toute la précision d’un scénario de film de fiction.
Quarante élèves et une conductrice de bus new yorkais, une vraie de vraie elle aussi. Autant d’interprètes que Michel Gondry mit trois ans à recruter pour mener à bien une aventure destinée à mettre en lumière le comportement de l’individu à l’intérieur puis à l’extérieur du groupe. Un comportement radicalement différent et un film qui aurait bien pu s’intituler lui aussi Human Nature.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMERICAN GRAFFITI (Ce film de George Lucas relate la dernière nuit passée ensemble par des jeunes qui prendront dès le lendemain le chemin de l'Université.) ou encore SCREAM (Ce film d'épouvante de Wes Craven fut l'une des sources d'inspiration de Michel Gondry pour sa construction du récit de The We and the I. A savoir que les protagonistes nombreux au départ, voient leur nombre justement décroître au fil de l'avancement de l'histoire.).

Vous venez d’assister à un Bus Movie inspiré, selon les dires de son réalisateur Michel Gondry, d’une expérience qu’il aurait personnellement vécue au sortir de l’adolescence. Voulant dire par là qu’il se trouvait un jour dans un bus, entouré de jeunes qui se comportaient d’une manière précise, certains étant les dominants, d’autres les dominés, puis d’autres encore qui faisaient bande à part concentrés sur une activité comme la lecture ou le dessin, voire le flirt. Il y avait les gentils, les méchants et les neutres. Mais au gré des arrêts du véhicule, et au fur et à mesure que le bus se vidait, ces comportements, précis jusque là, tendaient à se modifier considérablement. Apparaissaient alors des failles dans les personnalités qui d’abord noyées dans la masse du groupe se révélaient au grand jour dans le cadre de discussions intimes à deux ou trois personnes.
Michel Gondry raconte n’avoir eu de cesse de vouloir transposer à l’écran cette tranche de vie dont il fut le témoin et qui bien que courte dans le temps en dit selon lui bien long sur le comportement humain en société. Il porta le projet vingt ans durant dans un coin de sa tête jusqu’au jour où le déclic se produisit qui le fit passer à l’action.
Le choix du Bronx comme décor environnant s’imposa à Michel Gondry du fait que toutes les écoles auxquelles il s’adressa dans d’autres quartiers new yorkais lui refusèrent l’accès à leurs élèves. Gondry et son équipe ouvrirent alors un atelier de cinéma dans le Bronx et recrutèrent pour le film les quarante premiers qui s’y inscrivirent. Tout le monde devait avoir sa place dans le film d’une manière ou d’une autre explique le cinéaste, il était hors questions qu’il y ait des laissés pour compte. Le scénario se construisit alors au fil des histoires que racontaient les jeunes et inspirées de leur vie, dans le cadre de l’atelier en question. Ensuite sur le tournage il ne fut pas question d’improviser, de rallonger ou de raccourcir les dialogues écrits. Le film a beau avoir l’air d’un documentaire capté sur le vif, il n’en demeure pas moins construit de bout en bout selon un scénario solidement ficelé à la base. Et Gondry de comparer son The We and the I à un Slasher Movie, film d’horreur dans lequel les victimes se font éliminer les unes après les autres à l’arme blanche jusqu’à ne rester qu’un seul survivant. Dans le bus aussi, il n’en reste qu’un.

The We and the I, littéralement Le Nous et le Je. Derrière ce joli titre se cache une excellente idée. Michel Gondry, réalisateur du très estimé The Green Hornet et du magnifique Eternal Sunshine of the Spotless Mind veut nous parler du comportement changeant de l’Homme ...

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