UN JOUR SANS FIN

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Un jour sans fin est le titre français de Groundhog day qui, en anglais, signifie le jour de la marmotte. Dans une petite ville de Pennsylvanie au nom imprononçable la tradition veut que ce jour de la Chandeleur, on réveille une marmotte pour qu'elle prédise combien de temps va encore durer l'hiver. L'événement donne lieu à des festivités qui sont retransmises dans tout le pays.

C'est précisément ce jour-là, un 2 février, que la vie de Phil Connors va basculer. Phil est un être égoïste, aigri et cynique. Il présente la météo sur une chaîne de télé locale et doit pour la quatrième année consécutive couvrir le jour de la marmotte. Accompagné d'une nouvelle productrice et d'un cadreur, Phil y va à contrecœur.Une fois le sujet tourné, une tempête de neige force le trio à passer la nuit sur place. Le lendemain matin, alors qu'il se réveille dans sa chambre d'hôtel, Phil éprouve une étrange sensation de "déjà vu". A partir de là, à chaque fois que son réveil sonne, c'est la même journée qui recommence : Phil semble bloqué dans le temps jusqu'à ce qu'il ait donné un sens à sa vie.  

C'est sur ce scénario, que René Clair ou Frank Capra n'auraient pas renié, qu'Harold Ramis signe une comédie originale, qui décline avec finesse toutes les variations et les possibilités qu'il y a à revivre sans cesse le même jour. Un jour sans fin est une gourmandise à déguster en boucle...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PRISONNIERS DU TEMPS (RICHARD DONNER) ou encore WOODSTOCK .

C'est sur un concept quasi métaphysique, son héros est prisonnier du temps, que le scénariste Danny Rubin, écrit le premier jet de son script qu'il fait lire au producteur Trevor Albert qui tombe amoureux de l'histoire et pense aussitôt à Harold Ramis pour le réaliser. Ramis décide de changer notablement la structure du scénario pour en faire une comédie tout public.Malgré cela, la Columbia qui était le distributeur ne croyait pas trop au potentiel du film. Ils le sortirent en plein mois de février qui est une saison assez calamiteuse pour l'exploitation en salle. Les bonnes critiques et un bouche à oreille favorable firent démarrer le film qui devait, à l'arrivée, se révéler plus que rentable.

Andie Mc Dowell qui interprète l'attendrissante Rita était mannequin avant que Hugh Hudson la découvre et l'engage sur Greystoke, la légende de Tarzan. C'est Steven Soderbergh qui la révèle en tant que comédienne dans Sexe, mensonge et vidéo en 1989. Le grand Robert Altman l'engage sur The player en 1992 et fait de nouveau appel à elle pour Short Cuts en 93. Harold Ramis la retrouvera en 1996 pour Mes doubles, ma femme et moi où elle donne la réplique à Michael Keaton.

Pour le rôle de Phil Connors, Harold Ramis avait tout d'abord songé à Chevy Chase, à Steve Martin, à John Travolta et, plus sérieusement à Tom Hanks. Mais finalement, il a trouvé qu'ils faisaient tous trop gentils comparés à Bill Murray. Bien que ce film lui ait valu la reconnaissance de la critique, Un jour sans fin n'est pas un très bon souvenir pour Bill Murray. Durant le tournage, il était en plein divorce, il s'est fait mordre deux fois par la marmotte et enfin, il s'est fâché avec son vieux complice Harold Ramis. Murray souhaitait donner au film un ton plus philosophique alors que Ramis visait une comédie pure. Les deux hommes ne se sont plus parlé depuis. 

Un jour sans fin est un film fantastique qui parle d'un homme bloqué dans une journée qu'il doit revivre sans arrêt. C'est une réflexion sur le temps qui passe et l'importance du présent. Mais non! Un jour sans fin est un récit initiatique qui parle de la transformation ...

Tout le monde connait de près ou de loin le pitch de Un jour sans fin. Un bougon présentateur de météo imbu de lui même se retrouve sans explication bloqué dans une boucle temporelle abscons d'une journée. Et pas n'importe quelle journée ! Le jour de la marmotte, à Punxsutawney, ...

J’ai toujours vu Groundhog Day comme une des comédies les plus géniales de la Création, par son écriture intelligente, son rythme et Bill Murray à son apogée. Pourtant, en le revoyant il y a deux jours pour la énième fois, il m’est apparu soudainement bien plus grave ...