UNE VIE DÉMENTE

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La démence, de la sénilité ou de la maladie d’Alzheimer ont tellement été traitées au cinéma, que c’en est devenu sinon un genre du moins une thématique. Ce qui a souvent donné des drames qui se ressemblent tant qu’on a fini par les oublier… Ce ne sera pas le cas d’Une vie démente, premier long métrage de Ann Sirot et Raphaël Balboni.

Une vie démente raconte l’histoire d’Alex et de Noémie, un couple de trentenaires qui voudrait avoir un enfant. Mais leurs plans sont chamboulés quand ils constatent que la mère d’Alex, Suzanne, adopte un comportement de plus en plus farfelu. Entre l’enfant désiré et l’enfant que Suzanne redevient, tout s’emmêle...

Une vie démente est un film merveilleux qui, sans jamais faire l’impasse sur les difficultés de la maladie, montre aussi les moments de joie, de poésie, d’amour, qui peuvent naître dans une telle situation. Le film a emballé les jurys de nombreux Festival et les votants des Magritte, l’équivalent belge de nos César, lui ont décerné sept récompenses dont meilleur film, scénario, acteur pour Jean Le Peltier, vu dans Mon légionnaire, et actrice pour la fabuleuse Jo Deseure, actrice de théâtre rare au cinéma.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE FATHER (Un autre film sur la démence sénile avec Anthony Hopkins, oscar du meilleur scénario.) ou encore SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES (Très belle comédie romantique et dramatique avec Isabelle Carré en victime d'un Alzheimer précoce.).

Le duo de réalisateurs Ann Sirot & Raphaël Balboni s’est formé en 2007 autour du court métrage Dernière Partie, un thriller singulier qui pose les bases de l’univers qu’il développera dans ses films courts suivants : Juste la Lettre T en 2009, La Version du Loup en 2011, Fable Domestique en 2012. Un univers étrange, un cinéma hybride à l’onirisme délirant et joyeux.

Avec le court Lucha Libre en 2014, Ann Sirot et Raphael Balboni innovent en construisant leur scénario autour des comédiens, à partir de scènes non dialoguées au préalable et d’improvisations travaillées en répétition.

Avec la même méthode, ils réalisent un dernier court métrage, Avec Thelma, dans lequel on retrouve Jean Le Peltier. Le film a été récompensé́ dans de nombreux festivals à travers le monde et a remporté Magritte du meilleur court métrage en 2018. Suivant la même méthode de travail, ils ont réalisé Une vie démente, leur premier long métrage, avec donc Jean Le Peltier, Jo Deseure, mais également Lucie Debay, magnifique actrice vue dans Lola Pater, Une bataille ou Mon légionnaire.

À celles et à ceux qui ont compris que c’est à proximité de la mort qu’il faut allumer sa caméra pour capter la vie (Entre les vagues), c’est également au plus près de la tragédie que tourbillonnent les vents frais de la comédie. Bien souvent, les bourrasques de ...

Bon cette fois c'est décidé je demande la nationalité belge. A l'heure où chez nous l'humour peut à tout moment valoir d'être brulé en place publique, où chacun se sent visé, heurté par une blague Carambar, eux te balancent ce truc sorti de nulle part, qui aborde la ...

Peut-on écrire une comédie autour de la démence sémantique, autrement dit Alzheimer, la réponse est bien évidemment oui mais cela demande une bonne dose de délicatesse pour trouver un équilibre entre le rire et le drame qui se joue, inexorable. On peut toujours faire confiance ...