Ceux qui connaissent Hollywood et son histoire sont friands de la période dite precode, une période courant de la fin des années 20 jusqu’à 1934 pendant laquelle, s’il existe bien un code d’autocensure régissant ce qui est montrable ou pas sur un écran, les studios en profitent pour flirter avec les interdits, franchissant délibérément et souvent la ligne jaune : sexe, drogue, prostitution, gangstérisme, amoralité triomphante, injustice sociale, tous ces thèmes ressurgissent au travers d’une série de films, par ailleurs formidables et brillants, signés William Wellman, Michael Curtiz ou William Dieterle, dont Barbara Stanwyck serait la reine, et qui révèlent aussi bien Joan Blondell que James Cagney ou Clark Gable.