ALGIE, THE MINER en VOD
- De
- 1912
- 13 mn
- Guerre / Western
- France | Etats-Unis
- Tous publics
- VF - HD
PARCE QUE
Algie est amoureux d’une jolie héritière, mais il est un peu tendre aux yeux du beau-père. Alors, le jeune homme part chercher de l’or pour se construire autant une fortune qu’une virilité. Le prétendant est campé par une proto-star du muet Billy Quirk, qui joua par ailleurs un rôle récurrent sous son propre prénom « Billy ».
La « directrice des prises de vue », comme on disait à l’époque, a tourné en studio mais aussi en extérieur, avec un mémorable plan de train qui s’éloigne alors que le héros vient d’en descendre. La formation du cowboy autorise aussi des plans sur l’apprentissage de l’équitation. C’est le 13ème des 22 films réalisé en 1922 par Alice Guy, deux ans après son arrivée sur le sol américain.
Le film tient de l’épopée de l’ouest et de la comédie burlesque. À sa manière, il est un raccourci saisissant de ce que deviendra le cinématographe américain : naître à New-York et faire fortune dans le grand ouest californien. On sait qu’il connut son petit succès. À l’époque l’exploitation durait environ six mois, soit dans les théâtres de Vaudeville soit dans les Nickelodeons, ces premières salles de cinéma où l’on entrait pour un modeste nickel (5 cents). Algie bâtit un record : il tint deux ans.
On notera enfin, sur le ton du film, qu’il met en scène une créature terriblement efféminée, qu’on aurait qualifié jadis de « folle perdue », soit pour rire de ses inclinaisons en compagnie des mineurs frustres, soit tout simplement Parce que le héros n’est jamais qu’un citadin. Les deux, probablement. La suggestion de l’homosexualité est en tout cas une audace en son temps. Quoiqu’il en soit, sa formation d’aventurier en fera un homme, un vrai.