ANNA

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Quand elle ne peut pas utiliser son revolver pour abattre celui qu’on a désigné comme sa cible, Anna ne manque pas de ressources pour affronter la dizaine d’hommes de main qui veulent la neutraliser. A mains nues ou armée d’assiettes brisées, elle saura mettre hors d’état de nuire ses adversaires. Bref, Anna est un agent des plus précieux pour les services secrets.

Pour incarner cette machine à tuer dans un corps de mannequin, Luc Besson a fait appel à Sasha Luss, à qui il avait déjà confié le rôle d’une princesse dans Valérian et la Cité des mille planètes. Née en Sibérie orientale, la jeune femme, comme son personnage, vient du mannequinat où elle a débuté à l’âge 14 ans.

Si Anna se situe pendant les dernières années de la guerre froide, Besson confie qu’il a « lutté pour ne pas faire un film d’espionnage. C’est la trame du film, précise-t-il, mais pas son véritable sujet. Le sujet, c’est la manipulation, c’est la partie d’échecs que joue le personnage principal pour vaincre ses adversaires plus forts que lui. »

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NIKITA (La trajectoire d'une jeune femme transformée en machine à tuer) ou encore THE RYAN INITIATIVE (Un analyste financier devenu un espion en mission en Russie).

Pour Luke Evans, qui campe ici l’espion soviétique Alex, « si Nikita et Léon avaient eu un enfant, ce serait Anna ». De fait, l’héroïne de ce dix-huitième long-métrage de Luc Besson n’est pas sans rappeler Nikita, qu’incarnait Anne Parillaud en 1990. Pourtant le cinéaste soutient qu’avec son scénario en forme de puzzle Anna, se démarque de ses réalisations précédentes. « Réaliser un film avec une chronologie normale, c’est faire un film plus simple, à la Nikita ou à la Léon, dit-il. Or, je l’ai déjà fait il y a trente ans et ce qui m’intéressait, c’était de tenter autre chose. » Besson qui se dit lassé de voir des produits standardisés affirme avoir voulu « bousculer le spectateur, l’intéresser, l’empêcher d’aller aux toilettes avant la fin du film ! »

Lors des repérages, Luc Besson a trouvé Moscou très photogénique mais le tournage dans la capitale russe a été plutôt rock’n roll : les autorisations de tournage ont été retirées la veille des prises de vues ! Et alors que tout le monde lui assurait qu’il risquait la prison, le réalisateur a tout filmé sans ces fameux permis. Faute de pouvoir tourner sur la Place Rouge, il a inventé une scène dans un café en bordure de la place mythique. La caméra commençait à filmer à l’intérieur puis continuait à l’extérieur. Au bout de quatre ou cinq prises, des policiers sont arrivés et Besson a fait valoir ses bonnes intentions. Pour éviter la paperasse, les agents ont préféré laisser filer…

Si Sasha Luss porte pas moins de 48 tenues différentes dans le film, Helen Mirren, dans le rôle d’Olga, apparaît méconnaissable. Le visage mangé par de grosses lunettes, le corps emmitouflé sous plusieurs pulls et un manteau, son allure évoque la femme de lettres et réalisatrice Marguerite Duras dans la dernière partie de sa vie. C’est Luc Besson qui avait en tête cette référence. Mais la comédienne s’est aussi inspirée de la philosophe et romancière américaine d’origine russe Ayn Rand qu’elle a joué dans un téléfilm. Ayn Rand a notamment écrit The Fountainhead dont King Vidor a tiré Le Rebelle. Comme elle le résume : "En quelque sorte, on a croisé Ayn Rand et Marguerite Duras et obtenu Olga ! Un personnage qui n’a pas de père mais deux mères !"

Luc Besson est quelqu'un qui divise. Certains le trouvent beauf, sans finesse, tel le fast-food du cinéma français. D'autres le considèrent comme un réalisateur talentueux, avec ses hauts et ses bas, mais toujours avec l'ambition de proposer quelque chose de neuf, surtout pour ...

(pas une critique mais mes habituelles poupées russes de notes&remarques emboîtées avec petits spoils) Un film jubilatoire et fun comme je les aime, même si assez dur au départ et si pour en jouir, il vaut mieux faire un effort de "suspension de son incrédulité". Il ...

Anna, dernier film en date du controversé Luc Besson que j'ai tardé à voir à cause de la variable "doit s'occuper de son petit frère". J'attendais beaucoup de ce film, car contrairement à l'avis général, je pense que Besson n'est pas mort, depuis 2010 il a sorti 2 bouses ...