ARTHUR

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Sur la somptueuse musique de Burt Bacharach – qui reçut son second Oscar à cette occasion –, Arthur met en scène un riche héritier prénommé... Arthur, un enfant gâté brûlant la vie par les deux bouts aux cotés de son valet, le digne et so british Hobson. Face à ces innombrables frasques, souvent dues à l’alcool, le riche papa d’Arthur décide de le déshériter s’il n’accepte pas de se calmer et d’épouser la fille d’un vieil ami aussi riche que lui. C’est alors qu’inopinément, le jeune homme fait la connaissance de Linda, fille d’un chômeur et serveuse dans un snack !

Dans le rôle d’Arthur, vous reconnaitrez Dudley Moore, découvert trois ans plus tôt dans Drôle d’embrouille de Colin Higgins et célèbre depuis Elle de Blake Edwards en 1979. Face à lui, c’est à Liza Minnelli, qui n’avait pas tourné depuis New York, New York de Martin Scorses quatre ans plus tôt, que revint le rôle de la pimpante Linda.

Enfin, eu égard au montant du cachet proposé et après l’avoir refusé à plusieurs reprises, Sir John Gielgud – dont le vrai prénom est Arthur – finit par accepter de personnifier le dévoué maître d’hôtel. Il eut bien raison, puisque ce rôle lui permit, à 77 ans, d’obtenir le premier et dernier Oscar de sa carrière, dans la catégorie «meilleur second rôle masculin».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RICHIE RICH (1994) (Il a à peine 15 ans, mais Richie est l’enfant le plus riche du monde...) ou encore L’EXTRAVAGANT MR DEEDS (1936) (Héritier d’une colossale fortune, le brave Longfellow Deeds finira, comme Arthur, par trouver la femme de sa vie.).

Sorti en 1981, Arthur est l’unique film réalisé pour le cinéma par l’américain Steve Gordon, auteur de nombreux spots publicitaires et programmes pour la télévision, prématurément disparu à l’âge de 43 ans, quelques 18 mois après la sortie du film. Si le succès de Elle, la comédie de Blake Edwards, fit de Dudley Moore l’idéal interprète d’Arthur, il ne fut pas le premier comédien contacté. En effet, avant lui John Travolta, John Belushi et même Bud Cort – l’inoubliable Harold de Harold et Maud d’Hal Ashby – avaient été pressentis. De même, plusieurs comédiennes furent envisagées avant que Liza Minnelli n’hérite du rôle de Linda, parmi lesquelles Mia Farrow, Goldie Hawn, Diane Keaton ou encore Meryl Streep. 

Dans le rôle de la grand-mère d’Arthur, vous avez peut-être reconnu, à l’âge de 68 ans, la comédienne Geraldine Fitzgerald qui avait été, en 1939, la sœur de David Niven et l’épouse de Laurence Olivier dans les Hauts de Hurlevent de William Wyler. Un an après ce film, elle avait donné naissance à un bébé, suite à une brève aventure avec Orson Welles. Mariée à un aristocrate nommé Edward Lindsay-Hogg, celui-ci donna son nom à l’enfant, prénommé Michael, qui deviendra donc le prolifique cinéaste Michael Lindsay-Hogg, auteur notamment de Let It Be, un documentaire sur les Beatles, avec lesquels il avait réalisé plusieurs clip à la fin des années 1960 avant de travailler avec les Rolling Stones.

L’énorme succès d’Arthur, qui se classa à la quatrième place du box office américain, après les Aventuriers de l’Arche perdue, la Maison du lac et Superman II, poussa ses producteurs à en imaginer la suite. C’est ainsi que sept ans plus tard, Arthur 2, dans la dèche fut mis en scène par Bud Yorkin, qui s’était fait remarquer au début des années 1970 avec Commencez la révolution sans nous, une comédie historico-délirante menée par Gene Wilder et Donald Sutherland. Cette suite était dédiée à Steve Gordon et ne se gênait pas pour redonner vie au personnage de John Gielgud qui, cette fois, accepta sans hésitation de reprendre le rôle du dévoué domestique. On notera, que c’est Helen Mirren qui, un an après cette suite, reprit le rôle d’Hobson dans Arthur, un amour de Milliardaire, un remake réalisé par Jason Winer.