BALLERINA

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Félicie est une petite orpheline bretonne qui nourrit le rêve de devenir danseuse étoile à l'Opéra de Paris. Pour ce faire elle décide de s'enfuir de l'orphelinat en compagnie de son ami Victor qui lui, aspire à une carrière d'inventeur. Direction, la capitale, c'est chose faite, sauf qu'une fois sur place les circonstances séparent nos deux larrons qui vont devoir chacun tracer sa route de son côté, du moins pour un bout de temps.

L'action de Ballerina se déroule vers la fin du dix-neuvième siècle en pleine construction de la Tour Eiffel. L'occasion pour les réalisateurs Eric Summer et Eric Warin de développer un univers visuel des plus séduisants que viennent compléter les décors enchanteurs de l'Opéra de Paris, du Trocadéro ainsi que de ruelles typiques de l'époque, notamment pour les scènes nocturnes. Les personnages créés pour Ballerina se divisent comme c'est pratiquement toujours le cas dans les films d'animation, en deux catégories, les gentils et les méchants. Ils n'en demeurent pas moins crédibles dans le cas présent, n'ayant rien à envier aux grosses productions américaines dans le même registre.

Ballerina est un film canadien qui a bénéficié de deux versions, l'une anglaise, l'autre française, avec une efficacité absolument égale dans les deux cas de figure, avantage auquel s'ajoute le fait que l'équipe d'animation fut dirigée par Ted Ty, initialement animateur pour Disney et Dreamworks. Autre élément majeur pour Ballerina, c'est la danseuse étoile Aurélie Dupont qui a supervisé l'intégrale chorégraphie du film, s'adjoignant les services du non moins talentueux Jérémie Bélingart.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TOUS EN SCENE (Ce film d'animation de Garth Jennings, met également en scène des personnages motivés par la réussite dans le spectacle.) ou encore AVRIL ET LE MONDE TRUQUE (Ce dessin animé franco-belgico-canadien n'a de son côté rien à envier aux productions américaines du même genre.).

Je vous le signalais en amont du film, Ballerina n'a pas à rougir de la comparaison avec ses pairs hollywoodiens, et vous avez probablement pu vous apercevoir du fait qu'il leur tient la dragée haute aussi bien pour ce qui est de l'intrigue que de l'animation que de la musique et des chansons, que du décor environnant. Et si Ballerina enchante, succès au box office en témoigne, c'est beaucoup grâce à l'ambition de ses deux réalisateurs, notamment Eric Summer qui fort de son expérience cinématographique mît la barre haute et exigea de la production la création d'un studio d'animation canadien spécialement pour les besoins créatifs de Ballerina.

C'est là que l'expert en la matière, Disney et Dreamworks en témoignent, Ted Ty, américain de son état, fut séduit et prit les commandes de l'équipe d'animation se calquant minutieusement sur les chorégraphies créées et réglées au millimètre près et de manière particulièrement réaliste, par Aurélie Dupont. Les ballets, mais aussi l'attitude des danseuses de même que celle du professeur sont tous autant d'éléments auxquels il fut apporté grand soin. Loin pour autant l'idée de négliger la dose d'humour afférente à ce type de production, les personnages secondaires comme l'assistant de l'atelier Gustave Eiffel où Victor suit son apprentissage d'inventeur, ou encore le gardien de l'orphelinat et ses masques de nuit au concombre, apportant ici la bonne humeur nécessaire au déroulement du récit dramatique.

Restent les quelques critiques défavorables essuyées par Ballerina lors de sa sortie et émises notamment par des détracteurs de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un état d'esprit américain. A savoir les valeurs de dépassement de soi, la notion de travail, la foi en quoi tout est possible et l'acceptation de l'échec en cas de duperie. Autant d'éléments que Ballerina met en exergue, jouant allègrement sur le terrain de ses concurrents Hollywoodiens.

Difficile de sortir du lot dans la quantité de films d'animation sortant en fin d'année pour satisfaire le jeune public. Face au géant Disney, ce joli conte mérite d'être mis en avant. Des décors splendides, un Paris très bien reconstitué sont déjà une des meilleures ...

Alors ça tend à diminuer, mais on retrouve encore (un peu trop à mon goût) cette idée reçu toute faite à 2 francs que les Français ne savent pas faire de films d'animation. Alors déjà...NON, comme contre argument à ça je vous renvoie direct les 2 exemples suivant que ...

Je serais certainement incapable de vous dire ce qui m'a poussé à prendre un ticket de cinéma pour voir Ballerina. Car la bande annonce présentait quelque chose qui semblait très enfantin et assez niais sur le pouvoir des rêves. Quelque chose qui semblait cibler les petites ...