CINQUANTE NUANCES DE GREY

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 Dans la vie normale, la ballade du dimanche en grande surface de bricolage tourne souvent au parcours du combattant, du genre « Koh Lanta » au rayon électricité-plomberie. Au hasard des travées, vous croisez des couples à la dérive, hésitant des heures entre le BA13 ignifugé ou pas…

Eh bien ça c’était avant ! Oui, grâce à « Cinquante nuances de Grey », les amoureux de la chignole, du serflex, voire de la scie sauteuse vont redécouvrir le plaisir simple de la bricole… Le film de San Taylor Wood raconte l’histoire d’amour et de sexe assez particulière entre une jeune femme ingénue et un patron milliardaire à la recherche de sensations fortes… Rien ne devait les rassembler, ils vont devenir inséparables, même si leur coup de cœur passe aussi par quelques coups de martinet !

 Anastasia Steele et Christian Grey, les deux tourtereaux banchés SM, sont incarnés par Dakota Johnson et Jamie Dornan dans un thriller romantique et sensuel qui va faire monter la température de votre salon, l’occasion peut-être d’aller comparer les modèles de clim au magasin de bricolage…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA SECRETAIRE (Une jeune femme ingénue rencontrant un homme riche et puissant... Des liens professionnels qui dérapent vite vers une relation intime où douleur et plaisir se mêlent...) ou encore HISTOIRE D'O (Où l'on se rend compte que le fouet peut servir à faire autre chose que de la pâtisserie...).

« Tu veux ou tu veux pas » de Marcel Zanini, « Je t’aime moi non plus » de Serge Gainsbourg, « Fais-moi mal Johnny » de Boris Vian : trois chansons qui auraient pu figurer dans la bande originale de « Cinquante nuances de Grey ». La production, vous l’avez entendu et peut-être reconnu, a plutôt choisi des titres plus contemporains comme cette version très lascive de « Crazy in love » par Beyoncé ou le très logique « I put a spell on you », (« Je t’ai jeté un sort »), revisité par Annie Lennox… Une B.O soignée, léchée même si vous me permettez l’expression, vu le sujet du film et qui n’a fait que gonfler…enfin amplifier diront nous le succès inattendu du long-métrage à sa sortie sur les écrans pour la Saint Valentin 2015 : près de 600 millions de dollars de recettes mondiales…

Malgré des critiques globalement négatives et l’accueil ricanant de la presse, « Cinquante nuances de Grey » a séduit un public certes déjà acquis à la cause, puisque le roman dont est tiré…euh pardon : adapté le film avait lui-même été un énorme carton de librairie. C’est en 2011 que parait ce livre dont personne n’attend rien et surtout pas son éditeur. Il est signé par une mystérieuse E.L James, dont les précédents faits d’arme littéraires sont passés inaperçus, à commencer par quelques ouvrages inspirés de l’univers de « Twilight », dans lesquels elle imaginait les aventures fantastico-érotiques de vampires assoiffés de sang et de sexe…

La sortie de « Cinquante nuances de Grey » est un coup de tonnerre : 150 millions d’exemplaires vont s’arracher, aussi vite que la petite culotte d’Anastasia Steele, l’héroine de l’histoire. Une trilogie de papier qui fait de la britannique E.L James, (ancienne productrice à la très sage BBC), une milliardaire en livres Sterling et même, d’après le magazine américain « Time » une de cent personnalités les plus influentes du monde… Logique donc que le cinéma se soit intéressé à la destinée de ce couple très attaché l’un à l’autre voire au radiateur selon les soirs !

J'ai lu la trilogie il y a deux ans : cela m'a plu, bien que l'histoire soit un peu tirée par les cheveux. Concernant le film, la promotion m'a plu. Que ce soit en termes de musiques, de bandes-annonces au compte goutte ou d'image rares. Dès la sortie du film, j'ai cependant ...

Tout d'abord, prendre ce film pour ce qu'il est: du divertissement pur et simple.Ayant lu le premier tome de cette saga, j'ai vu cette adaptation qui lui est plutôt fidèle entre les gimmicks d'Anastasia ("maniaque du contrôle", elle qui se mord la lèvre) et ceux de Christian ...

Que dire, que dire... Je suis chamboulé. Au plus profond de mon être. Ayant vu ce film aux côtés de mon collègue, néanmoins neveu émérite de 5 ans, Dylan, étudiant à l'école maternelle Carboue à Mont-de-Marsan, j'ai ressenti une connexion profonde avec les problèmes ...