COMME UN HOMME

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Quel point commun y a–t-il entre Safy Nebbou, Henri-Georges Clouzot et Alfred Hitchcock ? Ils ont tous adapté à leur façon un roman policier des écrivains Boileau-Narcejac, dont la notoriété internationale a poussé une dizaine d’autres cinéastes à faire de même, voyant dans leurs récits de quoi déployer un univers sombre où les âmes humaines sont en peine. C’est ce qui surprend d’emblée en regardant Comme un homme, où l’on devine sous la noirceur manifeste des deux personnages principaux adolescents des secrets lourds à porter ainsi que des caractères complexes.

Contrairement à la plupart des films appartenant au genre du film noir, Comme un homme a été transposé à notre époque. Ce contexte permet à Safy Nebbou de donner la part belle à la technologie, via l’hyperconnexion grandissante qu’ont connues les années 2010 (les e-mails, les chats, les téléphones portables, de plus en plus communs) tout en constituant une photographie de cette période : comment enlever quelqu’un, cacher son corps quand on est joignable sans arrêt, et surtout réussir à effacer ses traces ? Les crimes se raréfient, ce qui rend l’idée même du kidnapping de Camille, la professeure d’anglais (Sarah Stern) saugrenue aux yeux du proviseur du lycée, incarné par Charles Berling.

Père et fils à la ville comme à l’écran, Comme un homme crée une mise en abîme entre Charles et Emile Berling, qui tout en étant un jeune acteur avec déjà plusieurs projets à son actif joue ici dans le sillage de son père. En découle une relation trouble au cœur de laquelle se déroulent des rapports conflictuels, entre le mutisme de la personnalité évitante de Louis Verdier (Emile Berling) et l’intérêt tardif que lui porte son père absent, Pierre (Charles Berling). Outre sa trame principale, Comme un homme relate donc l’étiolement du lien filial sur fond de drame familial, avec en toile de fond l’absence pesante d’une mère disparue.

De Emile Berling à Kevin Azaïs en passant par Sarah Stern, Comme un homme donne à voir un échantillon assez remarquable de jeunes acteurs français qui aujourd’hui sont encore remarqués au cinéma. En dehors de la saga de Les Tuche, on peut voir Sarah Stern dans la série Le Baron Noir. Kevin Azaïs a quant à lui reçu le César du Meilleur Espoir masculin en 2015 pour son rôle dans Les Combattants. Enfin, Emile Berling a continué son activité chez Guillaume Nicloux entre autres, ainsi que Lola Quivoron. 

...la mise en scène et le scénario n'ont rien de particulier mais le tout est bien fait et distille une ambiance particulière. L'histoire donne parfois froid dans le dos. Cela peut sembler un peu gros mais j'ai marché à fond. Les rapports pères/fils sont très bien décrit, ...

Comme un homme met en scène la vie de Louis. Sa relation avec Greg son meilleur ami, avec son père, avec sa mère qui est décédée dans un accident. Louis est un adolescent paumé, qui n'a toujours pas fait le deuil de sa mère. On le regarde ainsi sombrer sous l'influence ...

Le réalisateur des films remarqués "L'autre Dumas" et "L'empreinte de l'ange" nous offre un thriller teinté de drame familial et de psychologie. Emmené par un duo étonnant père-fils (dans la vie comme dans le film), Charles et Emile Berling sont franchement merveilleux dans ...