DOUBLES VIES

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Guillaume Canet, Juliette Binoche, Vincent Macaigne et Nora Hamzawi chez Olivier Assayas ? Yes, please ! D’autant plus quand il s’agit d’un film de mœurs et d’interrogations sur les mutations contemporaines.

Ce cru Assayas, c’est un peu comme si L’Heure d’été et Demonlover s’étaient accouplé pour créer un bébé long métrage, certes mineur au premier abord, mais parfaitement écrit : les idéaux politiques ne sont que des stratégies sentimentales.

Alain, joué par Canet, est éditeur et il publie les romans de Léonard, incarné par Macaigne, son meilleur ami… qui couche avec sa femme, Séléna (Binoche), et trompe donc la sienne Valérie (Hamzawi). Un beau bazar et un chouette marivaudage.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE DIABLE S'HABILLE EN PRADA (Si la presse s'est beaucoup interrogée sur le réalisme de DOUBLES VIES, relativement satirique, par rapport au monde de l'édition qu'il dépeignait, LE DIABLE S'HABILLE EN PRADA croque un monde de l'édition magazine en mode quasi parodique.) ou encore CLOSER (Il est question de deux couples dont les relations se compliquent lorsque l'homme du premier couple rencontre la femme du second. Dans le lot, il y a un écrivain !).

Pour Doubles vies, Olivier Assayas a fait appel à ses collaborateurs habituels comme l’ingénieur du son Nicolas Cantin, le chef opérateur Yorick Le Saux, le chef décorateur François-Renaud Labarthe, le costumier Jürgen Döring et Sylvie Barthet à la production exécutive. « Avec eux, tout va plus vite, tout est plus simple, il n’y a pas besoin, ou alors à peine, de dire les choses, dit-il à Allociné. Je suis parfois obligé de provoquer de la perturbation, sinon ça serait trop fluide et ça deviendrait ennuyeux. Au fond ce que j’aime vraiment, c’est cette idée de troupe. » Il retrouve par ailleurs Juliette Binoche pour la troisième fois après L’Heure d’été en 2007 et Sils Maria en 2014.

« Le film d’Olivier parle bien du manque de combat », explique Guillaume Canet au site Allociné, à cette manière de consommer en zapping, en culture comme en amour, de ne pas avoir la curiosité de persévérer et de tout obtenir dans l’immédiateté, en frénésie. « Chacun choisit son addiction. Moi, c’est l’information, dit Assayas. Je lis de façon compulsive les journaux, plutôt sur mon téléphone et sur mon ordinateur, indifféremment Le Monde ou le NY Times ou autre chose. Je le vis comme une addiction, pas quelque chose de sain. Ce n’est pas normal d’avoir à checker toutes les deux heures l’information. »

Olivier Assayas n’avait aucune idée de qui était Nora Hamzawi avant de l’embaucher pour Doubles Vies. « Je n’avais jamais entendu parler de Nora, explique-t-il à Grazia. J'ai vite rattrapé mon retard, j'ai compris que Nora était surtout connue pour ses chroniques et pour un one-woman show ; qu'elle se définissait plutôt comme une humoriste qu'une actrice, une autre de ses facettes. Pas nécessairement celle qui m'importait le plus, même si je voulais tirer le film vers la comédie. » Femme de radio, star de spectacles seule en scène ou encore chroniqueuse au Grand Journal ou à Quotidien, Nora avait auparavant joué dans La Fille du 14 juillet d’Antonin Peretjatko ou encore Boule et Bill 2.

J'ai beaucoup aimé. Je n'avais pas beaucoup d'espoir, mon seul attrait pour ce film fut la présence de Macaigne au casting. Il y a deux gros problèmes à ce film. D'abord, le titre : c'est le genre de titre que j'utiliserais pour une critique d'un film sur le sujet de l'adultères, ...

Un éditeur, un écrivain, une actrice, une assistante parlementaire ... Les personnages de Doubles vies ne représentent pas vraiment la France profonde. Et alors ? Il y a une belle ironie dans ce film qui n'est pas loin de caricaturer la comédie sentimentale à la française, ...

Tout est double, au moins double, dans « Doubles Vies », à commencer par l’organisation du film lui-même : une surface un peu agaçante, parcourue tambour battant, l’entre-soi de bobos parisiens, pas franchement défavorisés par l’existence : un éditeur oscillant entre ...