ERNEST ET CÉLESTINE

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Né de l’association de talents venants d’univers très variés, Ernest et Célestine a conquis le public (800 000 entrées en France) avant de décrocher le César du Meilleur Film d’animation en février 2013.

Cette histoire d’amitié entre un ours, Ernest, et une petite souris, Célestine, est née en 1981 sous la plume de Gabrielle Vincent, auteur et illustratrice belge.

A partir des livres pour enfants écrits par cette dernière, le romancier Daniel Pennac, qui signe avec ce film son premier scénario de long métrage d’animation, a imaginé une histoire inédite qui, selon ses propres mots, amène les personnages au « paradis de la relation humaine ».

Le tout est mis en images par un trio de réalisateurs : un cinéaste aussi jeune que doué, Benjamin Renner, formé à la Poudrière, prestigieuse école d’animation installée à Valence, et le duo belge Vincent Patar/Stéphane Aubier à qui l’on doit les délirants Pic Pic André et Panique au village.

A cette fine équipe, il faut encore ajouter Lambert Wilson, qui prête sa voix à l’ours Ernest, et Thomas Fersen, compositeur de la chanson de générique du film.

Cette belle association de talents a valu à Ernest et Célestine d’être présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes en 2012.

La preuve, s’il en fallait, que la magie du film fonctionne à tous les âges !  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MON VOISIN TOTORO (On retrouve dans Ernest et Célestine la poésie et la délicatesse propre au cinéma de Hayao Miyasaki.) ou encore KIRIKOU ET LA SORCIÈRE (Kirikou et la sorcière fut le premier gros succès des Armateurs, la société de production qui a aussi mis sur pied Ernest et Célestine.).

Graphiquement très proche des dessins originaux de Gabrielle Vincent, Ernest et Célestine se démarque par un vrai choix esthétique puisque les décors du film sont peints à l’aquarelle, pour un rendu particulièrement poétique et raffiné. 

On notera aussi le joli clin d’œil des auteurs aux récits originaux, puisqu’à la fin du film, Ernest et Célestine, tels qu’ils ont été imaginés par Daniel Pennac, décident d’écrire leurs aventures : celles que connaissent les jeunes lecteurs de Gabrielle Vincent ! 

Côté influences, Benjamin Renner, passionné de cinéma japonais, cite spontanément l’œuvre de Miyasaki, notamment Mon voisin Totoro et Kiki la petite sorcière, mais aussi L’été de Kikujiro de Takeshi Kitano, qui lui a servi de déclic pour appréhender les rapports entre Ernest et Célestine : « Le personnage que joue Kitano dans ce film », explique-t-il, « est un adulte qui est resté un peu puéril, et qui se retrouve avec un enfant sur les bras sans savoir comment s’en occuper ».

Le film est aussi l’occasion de rappeler la riche expérience de Lambert Wilson dans le doublage : on retrouve sa voix aussi bien dans Souris City que dans Cars 2. Pour trouver le timbre et la personnalité d’Ernest, il dit avoir pensé à une grande gueule à la Gérard Depardieu.

Ernest et Célestine est une nouvelle réussite à mettre au crédit de Didier Brunner, prolifique producteur de films d’animation : parmi les succès des Armateurs, la société qu’il a fondée en 1994, on peut citer Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot (1 million et demi de spectateurs) et Les triplettes de Belleville (900 000 entrées en France). Et c’est parce qu’il lisait les histoires d’Ernest et Célestine à sa fille quand elle était enfant que Didier Brunner a eu l’idée d’en tirer un long métrage. 

Plus le temps passe et plus l'avenir de l'animation à la française semble se présenter sous les meilleurs auspices. Ernest & Célestine vient confirmer cette tendance, en soulignant ce savoir-faire marqué d'indépendance, d'originalité et de poésie. Le trio Aubier, Renner ...

Pour tout dire, je ne savais rien de ce film avant d’aller le voir, je craignais une histoire un peu gnangnan pour bambin à peine sorti du babillage. Bref, j’y allais surtout pour accompagner la petite. D’autant plus que les albums de Gabrielle Vincent que j’avais pu parcourir ...

"Ernest et Célestine" est-il un joli conte pour enfants ou un brûlot politique ? Les deux mon général et c'est bien ce qui en fait toute la saveur. Cette innocente histoire d'amitié et de tolérance portée par un dessin pastel d'une grande douceur cache en réalité une ...