HONKYTONK MAN en VOD
- De
- 1983
- 118 mn
- Drame
- Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
1 MIN AVANT
Lorsque Clint Eastwood réalise Honkytonk Man en 1982, il n’est pas encore entièrement reconnu comme le grand cinéaste américain qu’il est. Le film, pourtant, contribuera à cette reconnaissance tant il semble être davantage le résultat de la volonté d’une expression personnelle d’un auteur que du calcul commercial d’une grande vedette devenu producteur et réalisateur de films.
Eastwood vient de réaliser Firefox, l’arme absolue, d’après un roman de Craig Thomas, fiction de guerre froide dans laquelle il incarne un pilote américain qui dérobe, au nez et à la barbe des Russes, un avion de combat prototype. Après cette fantaisie, non dénuée d’ironie, qui conforte l’image de l’acteur dans l’esprit du grand public, Eastwood s’intéresse à un roman de Clancy Carlile, Honkytonk Man. L’écrivain n’était, à l’origine, guère convaincu par la capacité de Clint Eastwood de tourner une version cinématographique de son roman. L’acteur réussit toutefois à le convaincre après avoir rencontré Carlile dans son ranch. Il lui demande d‘effectuer lui-même l’adaptation de son livre, impose son fils Kyle dans la distribution et s’attribue le rôle principal, celui d’un musicien de country tuberculeux et alcoolique. Carlile et Eastwood partage par ailleurs le même agent ce qui a contribué à faciliter les choses.
Produit par sa propre compagnie Malpaso, pour la Warner, Honkytonk Man est une œuvre intimiste et mélancolique, a priori très éloignée des films d’action à succès que tourne régulièrement l’acteur. Eastwood fait appel à sa troupe de collaborateurs habituels : Bruce Surtees à la photographie et Ferris Webster au montage. L’action se situe dans l’Oklahoma des années 1930. Un chanteur de country vieillissant et malade entreprend un voyage avec son neveu jusqu’à Memphis pour enregistre un disque… son premier et son dernier vraisemblablement. A sa sortie, le film ne rencontra pas le succès et dérouta les critiques américains qui le trouvèrent kitsch et bien pensant (les aveugles !). Le film contribua pourtant à la prise de conscience que Clint Eastwood était un auteur véritable. Deux ans plus tard la Cinémathèque française lui consacra une rétrospective et ses films seront désormais régulièrement sélectionnés au Festival de Cannes.
Dans le même genre vous pouvez trouver NASHVILLE LADY ou encore FIREFOX L'ARME ABSOLUE .