THE LAST MOVIE

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The Last Movie est le deuxième long-métrage de Dennis Hopper. Né en 1936, Hopper démarre sa carrière aux côtés de James Dean, avant de croiser la route d’Henry Hathaway et Roger Corman. La sortie d’Easy Rider, son 1er long métrage en tant que réalisateur en 1969, va marquer un tournant dans le cinéma américain, au point d’être considéré comme le fer de lance du Nouvel Hollywood. En parallèle de sa carrière de cinéaste, avec notamment les remarqués Colors et Hot Spot, il continue de jouer des rôles marquants pour Wim Wenders, Francis Ford Coppola, David Lynch ou encore Tony Scott. Ces derniers ont appuyés son statut de légende du 7ème art.

L’une des particularités de The Last Movie est son casting hétéroclite. En plus de jouer le rôle principal, Hopper réuni à nouveau devant la caméra deux de ses collègues d’Easy Rider, Peter Fonda et Toni Basil. Dean Stockwell, que Hopper retrouvera en 1986 dans Blue Velvet. John Philip Law, figure familière du cinéma populaire italien et anti-héros du Danger: Diabolik! de Mario Bava. Tomás Milián, acteur iconique du cinéma d’exploitation, ainsi que le cinéaste franc-tireur Samuel Fuller, ou encore le musicien Kris Kristofferson qui trouve ici son 1er rôle à l’écran. Une distribution qui fait du visionnage de The Last Movie un véritable jeu pour cinéphiles.

Bien qu’il fut longtemps difficile à voir, The Last Movie fait indéniablement parti, de ces longs-métrages précurseurs de part son sujet. À travers l’idée d’une population cherchant à recréer un western, au point de brouiller la frontière entre fiction et réalité pour son protagoniste,  le film de Dennis Hopper pose les germes d’oeuvres majeures qui verront le jour bien des décennies plus tard. 800 Balles de Álex de la Iglesia, ainsi que Jigarthanda DoubleX de Karthik Subbaraj, pousseront le concept de The Last Movie à son paroxysme, à travers une approche ludique et engagée. Le film de Dennis Hopper fait donc parti de ces pionniers à (re)découvrir.

The Last Movie est le fruit d’une production chaotique. À l’origine Hopper se voit offrir carte blanche par Universal. Après un tournage difficile au Pérou, ou des tensions ont lieu entre les autochtones et l’équipe américaine, le montage dure plus d’un an. Hopper, addict à la drogue, demande au cinéaste franco-chilien Alejandro Jodorowsky de l’aider dans le montage du film. Le cinéaste d’El Topo, propose sa propre version, qui sera refusée par le réalisateur américain. Universal laisse à Hopper les droits du film, qui malgré un prix à la Mostra de Venise en 1971, fera l’objet de rares projections, avant d’être redécouvert bien des années après.

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