LA MONTAGNE

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Thomas Salvador flirte avec le Fantastique pour La Montagne. C’est une étrange relation qui s’installe entre Pierre, ingénieur parisien , et les Alpes où il s’est rendu pour une réunion de travail. Notre homme est bientôt fasciné par le Mont Blanc au point d’installer un  bivouac en altitude et de décider de ne plus revenir en ville. Sa rencontre avec une restauratrice incarnée par Louise Bourgoin puis l’apparition de lueurs inexplicables vont achever de changer sa perception du monde.

Ce film récompensé aux festival de Cannes, où il était projeté à la Quinzaine des Cinéastes,  et puis de Gérardmer laisse le temps au temps autour d’un héros incarné par Thomas Salvador lui-même. Il tenait déjà le rôle principal de son premier long métrage Vincent n’a pas d’écailles (2015) où il donnait la réplique à Vimala Pons. Il a également singé plusieurs courts métrages et s’st également illustré comme danseur dans divers spectacles.

Thomas Salvador se passionne pour la montagne depuis longtemps. Ils  d’ailleurs réalisé un documentaire sur ce sujet pour Arte dans la collection Portraits en 2004. Pour Dans la Voie, portrait d’un guide au travail, il suivait l’alpiniste Patrick Berthault, décédé la même année à la suite d’une chute. Thomas Salvador faisait partager l’expertise et l’amour de sommets de Patrick Berthault dans ce documentaire brillant qui donnait l’impression de grimper avec eux. Pour La Montagne aussi, il souhaitait partager une aventure avec le spectateur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INTO THE WILD (Sean Penn suit un jeune homme qui a décidé de s'isoler dans la nature.) ou encore DERZOU OUZALA (Akira Kurosawa offre un conte magique en suivant un guide et un géographe dans la région de l'Oussouri, près de la frontière chinoise.).

Thomas Salvador a tourné La Montagne dans les Alpes avec le désir de montrer au spectateur que ce décor change tout le temps et très vite. En altitude, il tournait avec une équipe réduite composée seulement du chef opérateur, de l’assistant caméra, du premier  assistant, la cheffe opératrice du son et des guides qui assuraient la sécurité de tout ce petit monde. Pour les scènes d’escalades qui ont duré dix jours, il n’était accompagné que par un opérateur qui s’occupait de l’image tandis que Thomas Salvadori se chargeait des prises de son. Ce tournage immersif était capital pour donner au film son atmosphère si particulière.

Le restaurant que tient le personnage de Louise Bourgouin est situé à 3800 mètres d’altitude ce qui a compliqué le tournage en raison du manque d’oxygène (25% en moins) auquel interprètes et techniciens devaient s’accoutumer. Leur période d’acclimatation n’a pas été de tout repos avec essoufflements et migraines dûs au mal des montagnes. Cela se ressent parfois dans le jeu des acteurs mais Thomas Salvador tenait à ce qu’ils vivent une aventure qui se rapproche de celle du héros et tout le monde est entré dans celle-ci avec passion  malgré les aléas de la météo. Le réalisateur estime que « quelque chose de magique s’est produit entre l’équipe, les acteurs et la montagne ».

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