LE CRI DE LA LIBERTÉ

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Dans l’Afrique du sud de l’apartheid, un patron de journal contraint d’ouvrir les yeux sur la réalité de la ségrégation raciale devient progressivement un activiste des droits de l’homme au point de mettre sa vie et celle de sa famille en danger…

Ce film de Richard Attenborough (1987) évoque l’histoire tragique mais bien réelle du leader noir Steve Biko. Kevin Kline y joue le petit blanc privilégié et c’est Denzel Washington qui est dans la peau de sa conscience et de son ami noir.

Les faits évoqués contribuèrent au boycott par la communauté internationale du régime de Pretoria. L’action se déroule en 1977 et la plupart des personnages du film ont été les protagonistes de ce drame. « Cry freedom » témoigne de ce que fut le racisme d’état mais aussi d’une belle amitié par-delà la couleur de peau et les origines sociales.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UNE SAISON BLANCHE ET SÈCHE D'EUZHAN PALCY ( 1989) (Ce film adapte le roman d'André Brink écrivain afrikaan militant contre l'apartheid . Et c'est une Française, Antillaise de naissance, qui travaille avec des acteurs américains. Elle sera d'ailleurs la seule femme à avoir dirigé Marlon Brando.) ou encore INVICTUS DE CLINT EASTWOOD (2009) (Nelson Mandela est devenu président de l'Afrique du Sud, une soft revolution, mais la réconciliation tarde à venir. Prétextant l'organisation de la coupe du monde de rugby, le leader noir cherche à fédérer toutes les communautés derrière les Springboks. Damon et Freeman dans un grand film.).

Sir Richard Attenborough, acteur prolifique et talentueux, cinéaste au classicisme raffiné -on lui doit « Un pont trop loin », « Chorus Line », et les biopic « Gandhi » et « Chaplin » - fut un gentleman du cinéma britannique. Ce libéral, outré par le régime d’apartheid, porta à l’écran, dix ans après les évènements, l’histoire de Donald Woods, le patron du Daily Dispatch. Le cinéaste s’inspira principalement du fameux livre « Vie et mort de Steve Biko » dont on voit le manuscrit dans le film.

C’est d’ailleurs Donald Woods lui-même qui avait adressé ses oeuvres au cinéaste anglais lequel en avait tout de suite perçu la force. Woods et sa femme seront d’ailleurs consultants sur le tournage. Pour jouer Biko, Attenborough sélectionna personnellement le jeune Denzel Washington après l’avoir vu dans la série « St Elsewhere ». C’est un des premiers grands rôles de l’acteur au cinéma, il n’a alors que 32 ans et sera nommé à l’Oscar.

Il fallut tourner au Zimbabwe suite à des difficultés avec les autorités sud-africaines. Interdictions d’abord liées à « des raisons de sécurité" et qui se compliqueront à cause ce qu’on appelle depuis « l’appropriation culturelle ». Les partis noirs ont reproché à Attenborough de faire la part trop belle au journaliste blanc plutôt qu’au martyr noir. C’est aussi la raison pour laquelle le film fut en partie censuré à Johannesburgh lors de sa sortie. Beaucoup d’acteurs du film pourtant étaient des noirs exilés. Deux ans après, Nelson Mandela était libéré.  En 1994 il était élu président. C’était le début d’un processus irréversible qui allait mener à une république sud-africaine démocratique et multiculturelle.

Richard Attenborough n’a pas son pareil pour mêler la fresque historique ample et les actions d’un individu destiné, par sa foi et son héroïsme, à agir sur l’Histoire, à faire l’Histoire. Du jeune Churchill à Gandhi, sa filmographie atteste une attention portée ...

Après Gandhi, Richard Attenborough réalise une nouvelle fresque spectaculaire et poignante contre l'intolérance. Il reconstitue avec minutie le climat de tension provoqué par le régime de l'apartheid en Afrique du Sud, sans trémolos, avec une réelle force de conviction, ...

Le cri de la liberté, c'est un cri de douleur, celle du peuple noir d'Afrique du Sud asservi depuis des siècles, d'abord par les Afrikaners en grande majorité hollandais, puis par l'empire britannique. L'Apartheid, la politique de séparation ségrégationniste du gouvernement ...