MAD DOG AND GLORY

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Photographe de crimes pour la police de Chicago, Wayne Dobie (surnommé « Mad Dog » par ses collègues) est un grand solitaire. Présent par hasard sur le lieu d'un hold-up, il sauve la vie d'un homme sans le faire exprès Hors celui-ci n'est autre que Frank Milo, un redoutable chef de la mafia. Pour le remercier Milo “offre” à Wayne une des serveuses de son cabaret, le temps d'une semaine de plaisirs. Mais Wayne tombe amoureux de la belle et se met en tête de la sortir des griffes du gangster.
Flirtant entre polar doucereux, humour ironique et comédie sentimentale  Mad Dog and Glory (produit par Martin Scorsese) marque la confrontation mi tendue, mi amusante de deux grandes figures du cinéma américain. D'un côté le comique populaire Bill Murray et de l'autre l'acteur très investi par ses rôles Robert De Niro. Les deux comédiens se donnant la réplique dans un Chicago à l'ambiance jazzy élégamment filmé par John McNaughton.
Bien que bénéficiant de critiques plutôt positives, Mad Dog and Glory a été un échec cuisant lors de sa sortie aux Etat-Unis. A la fin de son exploitation dans les salles américaine en 1993, le film de John McNaughton n'a rapporté qu'un peu plus de 11 millions de dollars (pour un budget de 19 millions) tout en se retrouvant 110e dans le top box office des 200 films sortis cette année là.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'HONNEUR DES PRIZZI (Pour son avant-dernier film, John Huston signe un film de gangster iconoclaste et irrévérencieux porté par le jeu dynamique de Jack Nicholson) ou encore MAFIA BLUES (On rit à cette cette confrontation comique entre un psychiatre (Billy Cristal) qui tombe sous la coupe d'un gangster (Robert De Niro) qu'il tente de soigner de ses névroses.).

C'est en 1986 que John McNaugton est fortement remarqué pour son terrifiant Henry: portrait d'un serial killer sur la complicité malsaine qui unit le tueur en série Henry Lee Lucas avec un copain de taule qui l'aide à accomplir ses actes meurtriers. Vite catalogué spécialiste de l'horreur (surtout avec son film suivant The Borrower), John McNauhton surprend son monde quand il signe Mad Dog and Glory dont le ton drôle et tendre va à l'encontre de ses précédents films. Il surprend encore une dernière fois en 1998 avec le thriller sulfureux Wild Things, avant de signer d'autres longs métrages anecdotiques et d'enchainer des épisodes de séries télé. Après avoir été l'auteur de plusieurs romans urbains dont deux, situés dans son Bronx natal, ont été adaptés au cinéma dans les années 70 (Les seigneurs de Philip Kaufman et Les chaines du sang de Robert Mulligan) Richard Price devient scénariste en 1986 en signant le script de La couleur de l'argent de Martin Scorsese. Outre Mad Dog et Glory, on lui doit aussi les scénarios de La loi de la nuit (1992), d'Irwin Winkler avec Robert De Niro,  Kiss of Death (1995) de Barbet Schroeder avec Nicolas Cage et le remake de Shaft de John Singleton (2000) avec Samuel L. Jackson.
On retrouve au générique deux noms prestigieux du cinéma. D'abord Elmer Bernstein, un des grands compositeurs hollywoodien des années 50 à 90 qui a signé, notamment, les célèbres partitions de Les dix commandements de Cecil B. DeMille, Les sept mercenaires de John Sturges et Les Blues Brothers de John Landis. Ensuite le néerlandais Robby Müller, chef opérateur attitré de Wim Wenders (Paris, Texas, L'ami américain) et Jim Jarmusch (Down by Law, Dead Man).

C'est en regardant le très dérangeant Henry Portrait of a serial-killer que Martin Scorsese eut l'idée improbable de proposer le script de Mad Dog and Glory à son réalisateur John McNaughton. Sortant d'un cuisant échec commercial avec son second long-métrage The Borrower, ...

Imaginez un flic (Robert De Niro), vêtu d'un K-Way, d'une chemise à carreaux et de mocassins à glands. Sa ceinture lui arrive au nombril et il ose à peine manifester son indignation devant le type qui tabasse sa voisine. Il n'a pas de couilles et c'est un drame. Ce flic, sa ...

Mad Dog est un flic plein de bonne volonté et de bons sentiments mais handicapé par son cruel manque de confiance en lui. Un soir, il sauve la vie de Frank, avec qui il va sympathiser pour plus tard découvrir que ce dernier est un inquiétant caïd mafieux. Au début reconnaissant, ...