RED RIDING : 1980

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Si pour vous le mot Yorkshire n’est synonyme que de gentil petit toutou toiletté, vous allez être choqué par la vision de cette région du nord de l’Angleterre qu’ont les trois réalisateurs de la Trilogie Red Riding.
En l’occurrence Julian Jarrold, James Marsh et Anand Tucker.

Trois films indépendants mais interconnectés dont l’action se situe donc cette région minière, à trois époques distinctes 1974, 1980 et 1983 et qui font le portrait commun d’une police corrompue sur fond de traque de serial killer. Trois films adaptés du Quatuor du Yorkshire, série de quatre romans policiers particulièrement noirs écrits par David Peace. Ce n’est pas pour rien si on le compare souvent à l’écrivain américain James Elroy. D’ailleurs il y a beaucoup de L.A. Confidential dans la Trilogie. Et oui, trilogie car seulement trois des quatre livres de David Peace ont été adaptés, celui dont l’action se déroulait en 1977 ayant été écarté par les producteurs.

Ce qui n’empêche pas les intrigues complexes et entremêlées de trouver un dénouement clair dans le troisième et dernier épisode. Car l’on pourrait dire épisode plutôt que film, puisque à l’origine le projet a été réalisé pour la télévision anglaise où il a été diffusé .
Dans le reste du monde c’est sur grand écran que la trilogie est d’abord sortie. Et elle le méritait bien. Outre trois réalisateurs en vogue, on retrouve au générique les noms quelques stars du cinéma britannique dont Andrew Garfield, Peter Mullan, Rebecca Hall, Sean Bean, Paddy Considine ou Mark Addy. Certains d’entre eux, comme Peter Mullan sont présents dans les trois films, d’autres n’ont pas l’occasion de survivre plus d’un épisode.

Commencer à regarder la Trilogie Red Riding, c’est en revanche se condamner à presque 5 heures d’anxiété à suivre l’un des plus brillants thrillers de ces dernières années. Un film où, comme l’a dit l’homme politique britanique Edmund Burke, "Le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien pour triompher."

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L.A. CONFIDENTIAL ou encore MILLENIUM .

Ce deuxième volet de la trilogie Red Riding est l’œuvre de James Marsh, le réalisateur de The King avec Gaël Garcia Bernal et du documentaire Le funambule, qui relatait l’exploit de Philippe Petit qui avait marché sur un fil tendu entre les deux tours jumelles du World Trade Center en 1974. Un documentaire qui a valu à James Marsh un oscar.

Pour filmer Red Riding 1980, il a choisi la pellicule 35mm et le format scope. De quoi donner de l’ampleur au drame humain vécu par son héros, Peter Hunter, un officier de Police en plein naufrage affectif. Un flic incarné par Paddy Considine, vu dans 24 hour party people, In america, ou La vengeance dans la peau.

Dans cet épisode de la trilogie il a notamment affaire à un inspecteur particulièrement corrompu, tortionnaire du journaliste héros du premier volet, un ripou joué par Sean Harris qui était lui aussi à l’affiche de 24 hour Party People.

On retrouve ici la plupart des personnages de flics de Red Ridding 1974, celui du prêtre interprété par Peter Mullan, ou encore BJ, le jeune prostitué homosexuel joué par Robert Sheehan, vu dans la série Les Tudor.

L’enquête qui sert de toile de fond à Red Riding 1980, est inspirée par celle qui a été menée dans la réalité pour capturer le Yorkshire Ripper, un serial killer qui a tué 13 femmes entre 1975 et 1980 avant d’être arrêté et jugé en 1981. De son vrai nom Peter William Sutcliffe il a été condamné à l’emprisonnement à vie. 

Plutôt que de faire une suite directe du précédent opus, les scénaristes ont choisis avec ce segment de proposer un postulat de départ différent (la fameuse enquête sur l'étrangleur du Yorkshire) tout en reprenant certains personnages clés. Au final, ce choix s'avère ...

Ce deuxième volet, qui se déroule 6 ans après le premier, surprend en abordant une affaire de tueur en série qui semble à première vue n'avoir aucun rapport avec les enlèvements d'enfants et offre le mince espoir de voir le système, qu'on devine seulement pourri, tomber ...

J'ai mis la même critique sur tous les red riding, hein, parce que je pense qu'il est dommage de les séparer. Entre 1999 et 2002, David Peace frappe quatre grands coups secs avec son Quatuor du Yorkshire (Red Riding Quartet en VO). 1974, 1977, 1980 et 1983. Ce ne sont pas ...