MY BLUEBERRY NIGHTS

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Coécrit avec l’auteur de romans policiers Lawrence Block, My Blueberry Nights est, à ce jour, la seule escapade vraiment internationale et tournée en langue anglaise de Wong Kar-Wai. Conçu comme un répit créatif à la suite de la production difficile de 2046, ce road-movie intimiste a fait l’ouverture du festival de Cannes 2007.

Pour sa première escapade américaine, Wong Kar-Wai a délaissé certaines de ses méthodes de travail et bâti son film à partir d’un scénario existant, lui-même adapté d’une idée de court-métrage qu’il avait tourné en 1999. Et pour incarner son personnage central, une jeune femme nommée Elizabeth, le réalisateur hongkongais fait appel à la chanteuse Norah Jones, pour son premier véritable rôle sur grand écran.

« Parfois, la distance physique entre deux personnes peut être courte mais la distance émotionnelle peut se mesurer en kilomètres. Mon film porte un regard sur ces éloignements, de différents points de vue… », explique le réalisateur. L’intrigue porte autour du parcours d’Elizabeth, qui affronte une rupture brutale seule dans un café de New York, avec pour confident Jeremy (Jude Law), gérant seul d’un diner. Les deux se rapprochent lors d’une nuit fatidique, mais au petit matin, Elizabeth part en laissant ses clés dans le café… Et prend le large à Memphis, puis à Las Vegas.

Généreux en musique et en standards soul, My Blueberry Nights est un festival de couleurs chaudes, opposant passions et amertume. Lors de ses errances loin de New York, Elizabeth va croiser la route de deux femmes, elles aussi pansant leurs propres plaies psychologiques, respectivement incarnées par Rachel Weisz et Natalie Portman. Des personnalités en apparence éloignées, mais qui trouvent une sorte de connexion pour panser des plaies vives, qu’elles soient familiales ou sentimentales.

En apparence brouillon, mais porté par une sensualité ouverte et sans faille, Wong Kar-Wai trouve une traduction occidentale de ses propres thèmes de prédilection, entouré de collaborateurs prestigieux comme le directeur de la photographie Darius Khondji (régulier de Jean-Pierre Jeunet ou James Gray). En creusant des personnages à vif, dont le cœur est souvent brisé, Wong Kar-Wai tire le meilleur de la délicatesse de son actrice principale, elle-même novice et dont il ne souhaitait pas qu’elle prenne des cours de comédie. Fait de moments fugaces à travers une Americana tout en relief, et de jeux de miroirs troublants, My Blueberry Nights est une proposition modeste, occupant une place singulière dans la filmographie de son créateur.

Wong Kar-Wai, de part sa réalisation excellente et très intime nous plonge dès la première minute dans l'intimité des personnages, dont finalement on ne connaît que très peu l'histoire. Cependant, au fur et à mesure que le voyage et la correspondance continuent, leurs psychologies ...

My Blueberry Nights, un titre original, un film original. Il y aurai de quoi être réticent pourtant, le synospis laisse plus une idée de débauche tragique que le film ne connait pas, et avec Norah Jones en rôle principal .. hum. Mais avec Jude Law, qui interprète très bien ...

Ce film a sans doute été le début du virus Wong Kar Wai...Ce n'est peut-être ni son film le plus caractéristique, ni son plus connu ni son meilleur, j'en étais bien consciente. Mais c'était mon premier, et les symptômes étaient là, c'est indéniable. J'ai aimé et j'aime ...