SANS IDENTITÉ

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Mais qui est  le Dr Martin Harris ? A peine arrivé à Berlin pour y donner une conférence très attendue sur des travaux révolutionnaires, ce bioscientifique américain a un accident qui le fait sombrer quelques jours dans le coma. Lorsqu’il en sort, c’est pour découvrir que non seulement sa femme nie l’avoir jamais connu, mais qu’un autre Dr Harris l’accompagne et qu’il s’apprête à faire sa conférence.

Il y a évidemment un twist de scénario dans Sans identité. Il n’est pas la seule surprise de ce thriller énergique, qui à sa manière est un éloge du multiculturalisme : aux commandes, Jaumet-Collet Serra, un Espagnol. Devant la caméra, entre autres, un Irlandais, Liam Neeson, deux Allemands, Diane Kruger et Bruno Ganz, deux Américains, Frank Langella et Aidan Queen.  

À l’origine du tout, un Français, Didier Van Cauwelaert, romancier dont un des livres est ici adapté. Sans compter la grande présence de Berlin, filmée comme un personnage à part entière. C’est cependant à un Anglais que Sans identité doit beaucoup : Alfred Hitchcock, ce film reprenant bon nombre des principes de mise en scène, de scénario ou de psychologie des personnages. A contrario donc de son titre, Sans identité est fortement nourri par plusieurs d'entre eux.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MEMENTO (dans Memento, un homme qui ne dispose que d'une mémoire temporelle très limitée, remonte le fil de son passé pour éluder un crime.) ou encore LA MÉMOIRE DANS LA PEAU (Le premier film de la trilogie Jason Bourne sur un espion qui a perdu la mémoire à la suite d'un accident.).

Jaumet Collet-Serra, cinéaste barcelonais, fait partie de la jeune génération de réalisateurs espagnols qui a révolutionné, de Jaume Balaguero à Alejandro Amenabar, le cinéma de genre. Il n’a cependant jamais fait ses preuves dans son pays : le producteur Joel Silver a rapidement remarqué ses pubs et clips, et l’a invité à venir réaliser son premier long métrage, La maison de Cire, aux USA.

Suivront Goal 2, Esther et donc Sans identité. Au-delà de sa fonction de divertissement, ce thriller confirme une idée récurrente du cinéma d’action américain du début des années 2000, cette interrogation sur la notion de mémoire et par extension donc d’identité. Sans identité s’inscrivant dans une lignée où se sont illustrés la trilogie Jason Bourne, Shutter Island ou Inception.

Collet-Serra est d’ailleurs à l’évidence un grand fan de l’œuvre de Christopher Nolan : Sans identité est truffé de références à ses films, sans compter la présence de Liam Neeson – qui a tourné pour Nolan dans Batman begins – ou une intrigue proche de Memento.

Après plusieurs rendez-vous manqués, c'est avec une joie non dissimulée que j'attaque ce film. Après l'avoir loupé en salles, puis sa diffusion sur Canal +, c'est donc sur TF1 que je dois regarder ce film. En V.F, agrémenté des 5 minutes réglementaires toutes les demies-heures. Bref, ...

A un autre moment j'aurais peut-être fait la fine bouche, mais en tant que pop corn movie du dimanche soir c'était nickel. Alors ok, "Unknown" ressemble à plein d'autres films (de "Frantic" à "Taken" en passant par "Jason Bourne"), ok il doit y avoir un paquet d'incohérences ...

Sans identité est un excellent thriller qui dispose d'un scénario efficace s'avérant au final des plus ingénieux. À la fois nerveux et très rythmé, le film de Jaume Collet-Serra sait captiver son public tout au long du récit jusqu'à l'impensable révélation finale. L'action ...