SCARLET DIVA

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Fille du grand réalisateur italien Dario Argento, Asia Argento livre un bout de sa vie dans son premier long métrage, Scarlet Diva, journal intime vidéographié qui se permet quelques étonnants chemins de traverse. Asia, qui a commencé sa carrière devant les caméras à l’âge de 10 ans, se sentait donc prête, à 24 ans, pour tourner un film retraçant un mix entre son parcours d’actrice et de femme.

Mais, malgré son côté auto analytique prononcé, Scarlet Diva n’a pas vraiment le gout et l’odeur d’un film d’auteur ennuyeux comme ça aurait pu être le cas. Peut être parce qu’Asia, en bonne fille rebelle de son père, a aussi été élevée au cinéma populaire. Si, dans Scarlet Diva, Miss Argento part à la recherche de son moi profond (solitude amoureuse, errance de l’âme, vision âpre du show bizz), elle le fait avec un tel sens de l’exagération et de l’hénaurmité que son film slalome dans tout les genres. Comme le mélodrame foutraque, la comédie paillarde ou l’onirisme baroque.

Scarlet  Diva plonge avec emphase dans l'immense "grand tout". Entre le  délire punko/rock et l’authentique cri d’amour, la vulgarité sympathique et le méga trip sensoriel, l’impudeur voyeuriste et l’auto compassion exacerbée. Scarlet Diva est donc une sacré expérience cinématographique qui ne peut laisser ni de marbre, ni de fer, ni de bois ! 

 
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Née le 20 septembre 1975 à Rome, Asia Argento est une vraie enfant de la balle. Ainsi, dés l’âge de dix ans, elle apparaît dans une mini série destinée à la télévision italienne avant d’embrayer de petits rôles dans des films d’horreur comme Démons 2 de Lamberto Bava ou Sanctuaire de Michele Soavi.

Mais c’est à l’âge de 17 ans, en 1992, qu’elle montre pour la première fois ses vrais talents de comédienne. D’abord en jouant pour son père dans le thriller horrifique Trauma et surtout, en interprétant une jeune fille à fleur de peau rêvant d’indépendance dans les Amies de Coeur, drame de mœurs réalisé par l’acteur Michele Placido. Asia commence alors à enchainer les rôles barrés, que ce soit pour son père dans Le Syndrome de Stendhal ou Le Fantôme de l’Opéra ou pour d’autres comme dans la Reine Margot de Patrice Chéreau où elle joue la compagne d’Isabelle Adjani.

Réputée pour ses choix artistiques plus ou moins extrêmes (elle tourne pour Abel Ferrara, Catherine Breillat, Gus Van Sant ou George Romero) Asia Argento a tendance à rejeter le cinéma ultra commercial si ce n’est une concession accordée au blockbuster hollywoodien XXX qu’elle tourne aux côté d’un Vin Diesel testostéroné. Surnommée la "diva brunch" Asia apparaît partout : elle pose pour des magazines branchés, fait le DJ dans les soirées in ou défile régulièrement comme mannequin pour des grands couturiers avant et après Scarlet Diva, son film expiatoire dans lequel apparaît d’ailleurs Daria Nicolodi, son actrice de mère, divorcée de Dario Argento. En 2004, Asia signe un deuxième long métrage, le Livre de Jérémie, une histoire d’enfance déchirée qui semble, elle aussi,  friser avec les aléas de sa vie personnelle. 

Dans Scarlet Diva, les images, très (trop ?) expressives, se suffisent à elles-mêmes : violentes, troubles et hallucinogènes - comme le personnage d'Anna Baptista, alter ego cathartique d'Asia Argento. Les dialogues, pauvres et mal interprétés, semblent presque inutiles ...

Je pense avoir tous les films d'Asia Argento, bons ou mauvais, commerciaux ou indépendants, je la trouve incroyable. Scarlet Diva est sa première réalisation, à mettre en parallèle avec son roman "I love you Kirk", c'est un film semi-biographique, il y a beaucoup d'Asia dans ...

C'est un très bon mauvais film. Ouhlala Scarlet-Asia est une grosse rebelle du cul, on n'échappe à aucun poncif sexe drogue et hiphop du ghetto. Mais quand Asia-Scarlet s'affronte dans le miroir, mes poils de gentille fille se hérissent quand elle rase les siens. ...