THE GOYA MURDERS

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Gerardo Herrero, réalisateur de The Goya Murders est peu connu en France mais il est réputé en Espagne tant pour ses activités de cinéaste que de producteur. On lui doit notamment Dans ses yeux de Juan José Campanella qui a obtenu l’Oscar du meilleur film étranger en 2010. Puis un peu plus tard, il a co-produit L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam et El Reino de Rodrigo Sorogoyen. Il est réputé pour apprécier les polars comme il l’a prouvé en finançant Dieu nous pardonne, également de Rodrigo Sorogoyen, El Aura de Fabian Bielinski et Crimes à Oxford d’Alex de la Iglesia.

Maribel Verdu a été révélée au public international par Fernando Trueba dans Belle époque en 1992. On l’a vue dans Macho de Bigas Lunas, dans Y tu Mama también d’Alfonso Cuaron, Amants de Vicente Aranda et Le labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro. Elle poursuit aussi une carrière très active au théâtre et à la télévision. En 2013, elle a reçu le Goya, équivalent des Césars en Espagne, pour Biancanieves de Pablo Berger, cinéaste qui l’a de nouveau dirigée quatre ans plus tard dans Abracadabra.

Francisco de Goya est né en 1746 à Fuendetodos, près de Saragosse et est mort en 1828 à Bordeaux. Peintre et portraitiste de génie, il était fort prisé par l’aristocratie et s’est notamment inspiré des guerres napoléoniennes avec les toiles El dos de Mayo et El tres de Mayo, tableaux gigantesques célébrant la résistance des Espagnols.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE BONHOMME DE NEIGE (Un suspense autour d'un tueur diabolique aux mises en scène perverses.) ou encore DA VINCI CODE (Une enquête sise dans le monde de l'art et dans l'univers d'un grand artiste.).

Les tueurs en série sont une manne pour les réalisateurs de tous les pays. On pense bien évidemment à Hannibal Lecter immortalisé par Jonathan Demme sous les traits d’Anthony Hopkins dans Le Silence des agneaux. On se souvient aussi de l’assassin retors qui s’inspirait des sept péchés capitaux pour commettre ses forfaits dans Seven de David Fincher. Qu’ils soient issus de véritables faits divers comme ceux de Memories of Murders de Bong Joo-ho, de Monster de Patty Jenkins et de Zodiac de David Fincher ou fictifs comme celui de The Goya Murders, les tueurs ont fait frissonner les cinéphiles. L’assassin de The Goya Murders est fasciné par l’œuvre du peintre espagnol au point de les reproduire dans ses crimes.

Los Caprichos de Goya, qui inspirent le tueur de film, sont des œuvres dans lesquelles le peintre se moquait de la haute société espagnole. Leur titre a été traduit « Les caprices » en français bien qu’il veuille plutôt dire « fantaisies ». Dans ces quatre-vingt gravures, il déforme ses sujets au point de leur donner un aspect particulièrement inquiétant. Les œuvres ne furent mises en vente que pendant quatorze jours en 1799. Craignant que l’Inquisition s’en prenne à lui en raison de son insolence, Goya en arrêta la diffusion rapidement. Pour éviter leur destruction, il offrit les planches et les tirages au roi en 1803. « Les caprices » sont considérés comme des influences majeures pour des mouvements aussi divers que le romantisme, l’impressionnisme et le surréalisme.

Les œuvres d’art constituent une source d’inspiration inépuisable pour les cinéastes. Parmi les tableaux les plus célèbres reproduit à l’écran, on pense à La Petite baigneuse de Dominique Ingres revisité par Jean-Luc Godard dans son film Passion et à Herbert Ross reprenant le « diner » du Boulevard of Broken Dreams d’Edward Hopper dans Tout l’or du ciel. Paul Thomas Anderson a transposé La Cène de Leonard de Vinci dans une séquence de dîner pour Inherent Vice. Terry Gilliam a fait, quant à lui, rejouer La Naissance de Vénus de Boticelli à Uma Thurman dans Les Aventures du Baron Münchhausen. On peut également évoquer Lars Von Trier qui rend hommage à John Everett Millais dans Melancholia, ainsi qu’à Sofia Coppola avec Jacques-Louis David dans Marie-Antoinette.