THE PRINCESS

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Si vous n’êtes pas fan des têtes couronnées, a fortiori de la famille anglaise, vous pourriez quand même aimer The Princess de Ed Perkins, initialement sorti chez HBO. Parce que son parti pris est passionnant : revenir sur la vie de la princesse de Galles, de sa rencontre avec le Prince Charles jusqu’à sa mort tragique sous le pont de l’Alma à Paris, juste avec des images d’archives. Et c’est passionnant.

Si la plupart de ces images proviennent des journalistes, quelques-unes, comme la séquence d’ouverture, sont des images amateures. Et un constat s’impose : Lady Di a été filmée sous toutes ses coutures, à tous les moments, jusqu’à ce qu’on appellerait volontiers aujourd’hui du harcèlement. The Princess ponctue le film des commentaires d’époques des journalistes ou des citoyens. On constate l’hystérie absolue autour de celle qui devint une icône mondiale et qui a chamboulé la très vieillotte famille royale.

C’est aussi un film sur l’ambivalence du rapport aux médias. D’abord innocente et presque perdue (les premières scènes montrent bien le regard timide de Diana), elle parvient à en faire un outil de communication pour les grandes causes mais aussi pour se défendre. Face aux souffrances du privé, c’était dans la lumière qu’elle se soignait. Reste qu’un certain malaise point quand on assiste à une forme d’obsession pour sa personne, des hauts dirigeants au plus péquenauds des péquenauds qui trouvent scandaleux qu’on maltraite “une femme aussi belle” (quid donc de si elle n’avait pas été belle ?).

Ce sont d’ailleurs quand les anonymes apparaissent que les meilleures séquences existent. Parmi elles, une scène assez dingue où un groupe d’amis joue au Uno tandis que la télé relate l’accident de voiture sous le pont de l’Alma. L’ambiance est joviale, un brin “beauf”. Et quand la télé annonce le décès de Diana, tout se fige, et ces jeunes hommes deviennent des Britanniques éplorés. Saisissant.

Bon documentaire qui révèle combien l’être humain peut développer une passion pour une icône qu’il crée Le documentaire se place à mon avis du côté de Diana, mais c’est vrai qu’objectivement, on ne peut que plaindre cette victime de cette institution ...