UN PRINTEMPS À HONG KONG

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Voici l’histoire d’un amour puissant et paisible, entre Pak, un chauffeur de taxi et Hoi, un retraité, au cœur de Hong Kong. Leur vie, ils l’ont construite autour de leur famille mais leur rencontre, au hasard d’une rue, va les entraîner bien plus loin qu’ils n’imaginent, sans pour autant jamais chercher à bouleverser les traditions de leur communauté.

Ce film est librement adapté d’un document signé d’un professeur d’université de Hong Kong - Travis S.K. Kong - "Oral history of older gay men in Hong Kong" - littéralement "Histoire orale des gays âgés à Hong Kong". Le livre offre un témoignage unique sur la manière dont des hommes vivent leur homosexualité à l’orée du troisième âge, sujet très rarement exploité au cinéma. C’est ce qui a intéressé le réalisateur Ray Yeung, qui après avoir rencontré quelques-uns des témoins du livre, a commencé à écrire son scénario.  

Ray Yeung qui se définit comme un réalisateur LGBT, a réalisé son premier long métrage en 2005, Cut Sleeve Boys : déjà une histoire d’hommes amoureux, mais traité alors sous la forme d’une comédie, puisqu’il s’agissait d’une parodie de comédie romantique. Le suivant, Front Cover, mettait en scène un styliste gay de New York, qui rejettant son éducation asiatique se liait d’amitié avec un acteur étranger. Un printemps à Hong-Kong est son premier long  en langue cantonaise, filmé de surcroît dans sa ville de naissance. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN (Un jalon dans l'histoire du cinéma LGBT) ou encore NIGHT FLIGHT (Sur le même thème de l'amour entre deux hommes, un film sud-coréen d'une grande pudeur signé Lee Song-hee-il).

Ray Leung confie que la partie la plus complexe de son film “a été de trouver des comédiens pour incarner ces personnages qui ont autour de 70 ans, et surtout d’en trouver qui acceptaient d’interpréter un personnage gay”. Il a ainsi dû consacrer une année entière à rencontrer une centaine d’acteurs, jusqu’à convaincre Tai Bo et Ben Yuen d’interpréter ces rôles.  

Le cinéaste parle ainsi de “challenge” : "même ceux qui étaient curieux ne voulaient absolument pas tenir la main d’un autre homme, l’embrasser ou avoir des scènes d’intimité avec lui', explique-t-il. J’ai eu vraiment de la chance que Tai Bo et Ben acceptent ces rôles après avoir lu le scénario. Ce sont de grands professionnels et, une fois dans la peau de leurs personnages, ils ont été capables d’interpréter ces scènes d’émotion, sans aucun problème."

La beauté du film réside notamment dans la manière dont Ray Yeung rend extraordinaire l’histoire d’amour entre deux êtres ordinaires, résidents du quartier populaire de Kowloon City, à mille lieues du Hong Kong ultramoderne avec ses hôtels de luxe et ses centres commerciaux. des gratte-ciels. Pour autant, le film est aussi “une romance, donc le défi était de montrer la réalité de ces lieux urbains tout en y infusant quelque chose de beau et de poétique", explique Ray Leung.

Un chauffeur de taxi marié de 70 ans et un homme divorcé et retraité se rencontrent et tombent amoureux. Plutôt que de Printemps à Hong-Kong, il s'agit d'automne tardif, si l'on considère l'âge de ses deux principaux protagonistes. Plus sérieusement, le film raconte avec ...

Ressemblant au film français Deux (Filippo Meneghetti) film qui est sorti en toute discrétion un mois avant le premier confinement et dont le succès inattendu à l’international l’a poussé jusqu’à représenter la France aux Oscars, Un Printemps à Hong-Kong, troisième ...

Un printemps pour Hong Kong est le troisième long métrage de Ray Yeung et son premier en langue cantonaise, filmé dans sa ville natale.Cette œuvre, construit comme une chronique sociétale est un très joli film, tendre et émouvant qui met l'accent, tout en délicatesse, ...