CONFESSION D'UN TUEUR À GAGES

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Tout part de coups de revolvers, d’une arrestation à Bruxelles, d’une condamnation et, enfin, d’un témoignage, paru dans un livre signé de deux journalistes. Gérald Gallant, bon petit bourgeois marié et père de famille à la santé fragile, se révèle une gâchette des pires gangs de bikers canadiens avec 28 meurtres au compteur. L’homme a été condamné à de multiples perpétuités en 2009 et, en 2022, sort le film qui évoque ses funèbres exploits. 

Luc Picard réalise le film et interprète le salaud. Un rôle à facettes, fascinant pour un acteur qui peut jouer sur plusieurs gammes : l’apparence, la réalité, l’ambiguïté. Finalement on ne saura pas qui est ce Gallant, homme sans morale et sans conscience... mais pas dénué de charme. Bref, il s’agit de jouer un type qui joue à vivre alors qu’il est mort à l’intérieur depuis son enfance.  

La légèreté apparente du propos naît d’une forme de compassion pour le personnage, malgré tout. Son bégaiement, sa vie de famille monotone, son anonymat sont joués avec beaucoup d’intégrité par Picard, acteur sexagénaire à la prolifique carrière au cinéma comme à la télévision de la Belle Province.  

Confessions est, en long-métrages, sa cinquième réalisation. Certains se souviennent de L’audition sorti en 2005, y compris sur des écrans français. L’artiste avait habilement mélangé la vie d’un gros bras (qu’il interprétait) et son fantasme pour sortir de sa condition de passer une audition. Être et paraître, telle était déjà la question chez Luc Picard. 

Le fait qu'on comprenne 3 mots sur 4 est supportable (accent quebecois) mais parfois un peu frustrant.L'acteur Luc Picard dispose d'un gros capital sympathie en composant son personnage à la fois doux et... professionnel, disons, l'ensemble du cast est très juste. ...