LA BOSTELLA

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Une bande de copains loufoques se retrouve pendant un mois en été, dans une maison en Camargue, pour préparer une émission de télévision qui leur est commandée pour la rentrée. Le chef de groupe hésite entre ses responsabilités et un désir effréné de fuguer. Au programme: effusions, arrachage de cheveux, brouilles et réconciliations instantanées, le tout sur un ton oscillant entre comédie pure et mélancolie.

Coécrit, réalisé et interprété par Edouard Baer qui faisait ici ses premiers pas derrière la caméra, La Bostella tire son titre d’une chanson des années soixante signée Honoré Bostel et qui servait de générique à la rubrique Le Centre de visionnage animée par Edouard Baer lui-même et diffusée un temps en clôture de l’émission Nulle part ailleurs sur Canal +.

Edouard Baer, remarqué entre autres dans Astérix et Obélix : mission Cléopâtre, s’est ici entouré de Philippe Laudenbach, Maître Clément dans Vivement dimanche de François Truffaut, Rosine Favey vue aux côtés de Yolande Moreau dans Séraphine de Martin Provost, Gilles Gaston-Dreyfus et François Rollin qu’Edouard Baer distribuera à nouveau dans son film suivant Akoibon, et aussi Jean-Michel Lahmi qui tournera plus tard sous la direction de Laurent Tirard et auprès du même Edouard Baer dans Mensonges et trahisons et plus si affinités.

Et regardez le personnage de Momo, il est interprété par Atmen Kélif, l'un des "Deschiens", que Woody Allen  choisira bien plus tard pour être le médecin français dans son film Midnight in Paris.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ONE CRAZY SUMMER (Dans ce film de Savage Steve Holland, un artiste tente de s'exiler avec des amis sur une île déserte pour travailler. Mais les choses se passeront autrement.) ou encore LA CLINIQUE DE L'AMOUR (Ce film d'Artus de Penguern brille également par la loufoquerie de ses situations.).

Pour ceux d’entre vous qui s’en souviennent, Le Centre de visionnage de l'émission Nulle part ailleurs sur la chaîne Canal plus dans le but de contribuer à son amélioration dans la mesure où il y aurait lieu de le faire plus communément appelée Le Centre de visionnage était une rubrique de quelques minutes, présentée par Edouard Baer et clôturant l'émission Nulle part ailleurs de 1997 à 1999. Cette séquence consistait soit à tourner en dérision l'émission qui venait de se dérouler, soit à offrir un sketch absurde sans rapport avec elle. Edouard Baer introduisait, souvent en présentant ses invités, une séquence qui prenait la forme d'un dialogue humoristique.

Les comédiens utilisaient des accessoires comiques et le synopsis de la rubrique se signalait régulièrement par son usage du non-sens. Le film La Bostella que vous venez de voir s’inspire directement de l’esprit de ladite rubrique et fait référence au Centre de visionnage justement, plongeant le spectateur dans ce qui est une sorte de making of des séquences qui ont fait son succès. Une sorte de vrai faux documentaire en quelque sorte.

Pour ce qui est du scénario de La Bostella, sachez qu’Edouard Baer l’a coécrit avec Fabrice Roger-Lacan petit fils de Jacques Lacan et collaborateur à l’écriture entre autres, du scénario du film de Bruno Chiche Je n’ai rien oublié. Quant à la musique du film, elle est signée Julien Baer, frère d’Edouard.

Vous aurez reconnu en la personne de Mathilda la productrice, Isabelle Nanty, Georgette dans Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, qui avant de tourner sous la direction d’Edouard Baer, le compta parmi ses élèves dans la classe du cours Florent qu’elle dirigeait. Elève d’abord puis rapidement assistant, car en ce temps-là, comme de tous temps d’ailleurs, la valeur n’attendait pas le nombre des années. Signalons enfin que certains critiques ont salué en La Bostella au moment de sa sortie en salles, une variation subtile et anti-conventionnelle autour du thème de la page blanche.

Si tu rigoles pas pendant ce film, c'est que tu es certainement le genre à préférer le parc Asterix à EuroDisney. Peut être même que tu regardes le Juste Prix, parfois quand tu tombes dessus, pour voir. ...

Pas le dernier des narcissiques, Edouard Baer était déjà bien perché dans les années 2000 ; beaucoup plus qu'aujourd'hui à vrai dire, son dernier film Adieu Paris ne le mettant que peu en scène comparativement à son premier, en lequel certaines critiques de l'époque ...

Il n'y en a pas deux comme Edouard Baer. Que ce soit dans le cinéma, ou simplement dans sa présence TV, le bonhomme a son style, et il est inimitable... Alors là, on retrouve Edouard, qui se rend dans une villa, en été, dans le sud, avec une bande d'amis/personnalité de ...