LE TRAIN

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Le Train, film de Pierre Granier-Deferre sorti en 1973, ne doit pas être confondu avec l’autre Train, celui de John Frankenheimer qui date de 1964. Le film français se situe pendant l’exode et relate la brève histoire d’amour ferroviaire entre un homme séparé de sa famille et une réfugiée juive allemande.

Le casting est royal et la rencontre mythique : Romy Schneider et Jean-Louis Trintignant. Ecrit par Pascal Jardin le film est inspiré d’un roman de Simenon, un écrivain fréquemment adapté au cinéma et tout particulièrement par Granier-Deferre qui a signé par ailleurs trois autres adaptations  de l’écrivain belge : Le chat 1970, La veuve couderc 1971, et L’Etoile du nord en 1982.

Granier qui fut un adversaire déclaré de la nouvelle vague incarne la qualité France et Le train, film puissant et merveilleusement incarné, prouve que ce cinéma là ne vieillit pas.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ADIEU AUX ARMES DE CHARLES VIDOR (1957) ou encore LE VIEUX FUSIL DE ROBERT ENRICO (1975) .

Jean-Louis Trintignant affectueusement surnommé Trintrin par la profession a une tête à jouer Simenon. C’est lui l’homme ordinaire confronté à une situation extraordinaire et à une histoire d’amour trop grande pour lui. En l’occurrence, face au rayonnement passionnel de Romy, il est cet homme timide susceptible d’un héroïsme soudain. Le film est beaucoup moins noir sur ce point que ne l’était le roman.

Le livre écrit en une semaine en mars 1961 par le TGV de l’écriture Georges Simenon est un roman de la culpabilité. Une sorte d’autoportrait à la mauvaise conscience que l’écrivain belge écrivit sans doute en se souvenant des quelques articles antisémites commis dans sa jeunesse, alors qu’il fréquentait les milieux fascistes bruxellois. En pensant encore à son détachement pendant la guerre, révèlant son opportunisme et son indifférence au monde. D’ailleurs dans son œuvre considérable seuls deux livres marquent des références historiques à la seconde guerre mondiale, Le Train et Le clan des ostendais. Le film est né de l’initiative de Romy Schneider qui demanda un jour à Granier deferre de lui proposer un sujet. Elle avait très peu lu Simenon mais accepta le rôle parce qu’elle allait incarner une juive allemande. Le  film a été construit en fonction du cheminement du train, reconstituant le trajet de l’exode entre les Ardennes et La Rochelle. La SNCF fournit la précieuse locomotive et les wagons d’époque.

Et le tournage fut effectué entre juin et aout 1973. Simenon avait accepté de laisser gratuitement les droits 6 mois de plus car la production était très inquiète au sujet des conditions météo. Il fallait absolument qu’il fasse beau car l’exode du printemps 40 s’était déroulé pendant une période de temps radieux. Sur le tournage Romy rencontra un attaché de presse nommé Daniel Biasini qui allait devenir son secrétaire puis son mari et le père de sa fille Sarah. Ce train là était aussi un train de vie.

Très beau film, où Jean-Louis Trintignant est comme toujours impeccable dans ce drame situé essentiellement ...dans un train en pleine exode au début de la Seconde Guerre Mondiale. Mais là où le film se détache clairement, c'est au niveau de la musique, que je trouve sublime, ...

Entre mai et juin 1940, huit à dix millions de personnes - essentiellement des Français, mais aussi un certain nombre des habitants des pays limitrophes - durent migrer dans la précipitation vers le sud de la France afin de fuir l'écrasante offensive allemande qui avait ...

Was?! (Quoi?!) Point encore n'ai écrit de critique pour cette année 2018, avec 4 films déjà vus? Que je m'en vais corriger ça de ce pas avec cette petite merveille du drame d'époque emportée par deux immenses comédiens, dont notre impératrice du 7e Art, naturellement, ...