SEXY BOYS

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Un American pie à la française, ça existe, c'est ce Sexy Boys, premier film de Stéphane Kazandjian, réalisateur depuis de Modern love et Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du monde, où les pensées de trois copains d'enfance se concentrent en dessous de la ceinture. Le premier est un célibataire qui rêve d'une grande histoire d'amour, le second a déjà une petite amie mais, évidemment, cela ne lui suffit pas, et le troisième a déjà planifié son mariage mais bon, vu l'esprit du film, il va y avoir des complications ! Comme dit l'une de leurs copines : Dieu a donné un cerveau et un sexe à l'homme mais pas assez de sang pour alimenter les deux en même temps. Vanne facile, mais pas inexacte, n'est-ce pas messieurs ?

Bon, soyons francs, cette farce potache ne sera pas au goût de tous. Exemples de gags qui raviront, en revanche, les fans de l'humour trash et d'jeune : une branlette aux spaghettis, car en France, la tarte aux pommes est moins épaisse et accueillante qu'en Amérique puis un repas spaghettis, les mêmes !, où tout le monde trouve aux nouilles un petit goût de fromage à la moisissure noble !!

Marrant, tout de même, de retrouver Julien Baumgartner à ses débuts avant qu'il devienne une belle valeur de comédie intello grâce au Plaisir de chanter de Ilan Duran Cohen en 2008 ou de voir Jérémie Elkaïm, doux acteur intello de La guerre est déclarée et Polisse vomir à grand jet comme dans un film des Monty python : un film de jeunesse, on vous dit ! Allez, ce soir, les ados, c'est spaghettis !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMERICAN PIE DE PAUL ET CHRIS WEITZ (La première comédie du genre teen movie régressif où le sexe est le centre (trash) du monde ! Un classique si on est fan de ce genre d'humour.) ou encore LE PERIL JEUNE DE CEDRIC KLAPISCH (Le contexte ? La jeunesse, ses hesitations, ses ratages et la recherche d'une partenaire ! Mais moins trash et beaucoup plus juste et tendre avec Klapisch que dans autres films de jeunes.).

C'est devenu un genre en soi : les comédies trash où le sexe est le centre du monde, avec dialogues débridés et gags graveleux, et rapports sexuels foireux ou fantasmés par de vrais ados ou d'éternels ados de trente ou quarante balais. Mais bon, l'amouuur triomphe toujours même chez les pires coquinous ! Regardez la comédie sentimentale Quand Harry rencontre Sally, peut-être pas complètement trash mais où il y avait la première scène un peu provoc du genre : Meg Ryan simule un orgasme devant toute une salle de restaurant. Elle simule... et finira par épouser son Harry.

Dans la catégorie « Les mecs ne pensent qu'à ça et aussi à se mettre minable », on a bien sûr Very bad trip qui a élevé le film transgressif au rang de spectacle familial ! Et puis, il y a les empereurs du genre comme Bobby et Peter Farrelly, dont le Mary à tout prix introduisit le sperme comme valeur comique puisque la renversante Cameron Diaz s'en sert, à ses dépends, comme gel de fixation capillaire ! Ou comme Judd Apatow dont les films sont devenus un genre en soi en commençant par 40 ans toujours puceau en 2005. Libidineuse, hilarante, cette comédie propulsa Steve Carell comme Mary à tout prix avait fait connaître Ben Stiller. Deux types qui se comportent comme des ados boutonneux.

Le trash sympa, Judd Apatow en produit aussi ! Témoin le Supergrave de Greg Mottola en 2007 dont le sous-titre était on ne peut plus parlant « On veut du cul ! ». Du cul, il en a aussi mais sur une cassette compromettante dans Road Trip en 2000. Une comédie de campus cousine d'American Pie, où Todd Phillips faisait ses premières armes potaches crado-scato avant d'exploser avec Very bad Trip. Y a pas à dire, aux USA, il y a vraiment des spécialistes de la « chose ».

Il y a des films dont vous connaissez l'existence depuis leurs sorties et que vous n'avez jamais osé voir. Le genre ayant une réputation si catastrophique que vous attendez le bon moment pour le visionner, histoire d'exorciser le truc en vous disant "ça y ...