MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS

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Parce-que, bien que tiré d'un best-seller de la littérature young adult et oeuvre de commande, Miss Peregrine et les enfants particuliers représente la quintessence des thèmes chers à Tim Burton depuis ses débuts : un héros en décalage par rapport à la société, une communauté de laissés pour compte comme refuge, la puissance de l'imaginaire qui abolit les frontières avec le monde réel... Autant d'éléments qui témoignaient, en 2016, d'un retour aux sources de son inspiration pour le cinéaste.

Parce-que, dans la foulée de Dark Shadows, le réalisateur aux lunettes noires a trouvé en Eva Green une interprète s'inscrivant idéalement dans son petit théâtre d'ombres et de terreurs. D'un charisme indéniable, la plus britannique des actrices françaises apporte une inquiétante étrangeté à ce rôle de directrice d'école pour enfants dôtés de pouvoirs hors du commun, quelque part entre la sorcière et la nounou.

Parce-que, même engoncé dans le carcan du cahier des charges d'un grand studio, Tim Burton parvient toujours à apporter un soin d'artisan à sa mise en scène, en s'entourant à nouveau de ses plus fidèles collaborateurs. Ainsi de Bruno Delbonnel à la direction de la photographie, pour leur 3e film ensemble (après Dark Shadows et Big Eyes) et peut-être leur plus grande réussite, avec une lumière aussi chatoyante qu'inquiétante. On retrouve également sa costumière attitrée et multi oscarisée Colleen Atwood, et son monteur depuis Batman, le défi, Chris Lebenzon.

Parce-que l'inventivité des pouvoirs des jeunes résidents de la maison gothique de Miss Peregrine n'a rien à envier à ceux des X-Men, auxquels le spectateur pense souvent. De même, le film s'inscrit avec bonheur dans la longue tradition des films de paradoxes temporels, tels que Un Jour sans fin ou Edge of Tomorrow.

Aujourd'hui est un événement tout particulier puisqu'il est celui où je fais état de mon avis sur cette nouvelle œuvre de Tim Burton, qui comme vous le savez est un réalisateur pour lequel j'ai beaucoup d'affection. Et à vrai dire, dés la Bande-Annonce j'avais été vraiment ...

Avant de lire cette critique, je dois vous prévenir que je n'ai jamais lu le roman de Ransom Riggs . Je ne jugerai donc point le film en tant qu'adaptation réussie ou non . Tim Burton, selon beaucoup de personnes, fut un réalisateur extraordinaire qui eut son heure de gloire ...

Tim Burton, réalisateur sous-estimé depuis les années 2000, revient ici avec un genre qui lui correspond à merveille. Dès l'introduction, Burton nous plonge dans son univers, nous raconte cette histoire fantastique et magique des enfants particuliers. Il nous présente efficacement ...