MULHOLLAND DRIVE de David Lynch
Question : un film peut-il être à la fois mystérieux, drôle, charmant, haletant, angoissant, passionnant et intensément érotique ? Réponse : oui, sans doute, dans les rêves… Ça tombe bien, les rêves sont précisément le matériau favori de David Lynch. Et parfois, ils prennent la forme de Naomi Watts et de Laura Harring menant l’enquête et faisant l’amour. Pour un film plus parfait encore que dans vos songes.
MULHOLLAND DRIVE de David Lynch
Question : un film peut-il être à la fois mystérieux, drôle, charmant, haletant, angoissant, passionnant et intensément érotique ? Réponse : oui, sans doute, dans les rêves… Ça tombe bien, les rêves sont précisément le matériau favori de David Lynch. Et parfois, ils prennent la forme de Naomi Watts et de Laura Harring menant l’enquête et faisant l’amour. Pour un film plus parfait encore que dans vos songes.
LE JEU AVEC LE FEU de Alain Robbe-Grillet
En 1975, on pouvait tout à la fois être le père du Nouveau Roman, élu à l’Académie française (mais n’y siégeant pas), le membre masculin d’un couple ouvertement sado-masochiste et réaliser des films dans lesquels – aux côtés du fantasme absolu de ces années, Sylvia Kristel (= Emmanuelle) – on retrouvait Jean-Louis Trintignant et Philippe Noiret (qui a quand même un peu l’air de se demander ce qu’il fait là). Ce week-end, ne vous contentez pas de la dinguerie des élections… frottez-vous à Robbe-Grillet !
LE JEU AVEC LE FEU de Alain Robbe-Grillet
En 1975, on pouvait tout à la fois être le père du Nouveau Roman, élu à l’Académie française (mais n’y siégeant pas), le membre masculin d’un couple ouvertement sado-masochiste et réaliser des films dans lesquels – aux côtés du fantasme absolu de ces années, Sylvia Kristel (= Emmanuelle) – on retrouvait Jean-Louis Trintignant et Philippe Noiret (qui a quand même un peu l’air de se demander ce qu’il fait là). Ce week-end, ne vous contentez pas de la dinguerie des élections… frottez-vous à Robbe-Grillet !
TRAITEMENT DE CHOC de Alain Jessua
Alors bien sûr, quand on pense Alain Delon + Annie Girardot, c’est Rocco et ses frères qui vient tout de suite à l’esprit. Loin de nous l’idée de sous-estimer ce chef d’œuvre, mais force est de constater que le thriller trouble de Jessua que nous vous présentons ce soir (une femme très riche aux mains d’un médecin diabolique) offre un avantage unique et indépassable sur le chef d’oeuvre de Visconti : Delon, nu, courant sur la plage ! Beauté absolue.
TRAITEMENT DE CHOC de Alain Jessua
Alors bien sûr, quand on pense Alain Delon + Annie Girardot, c’est Rocco et ses frères qui vient tout de suite à l’esprit. Loin de nous l’idée de sous-estimer ce chef d’œuvre, mais force est de constater que le thriller trouble de Jessua que nous vous présentons ce soir (une femme très riche aux mains d’un médecin diabolique) offre un avantage unique et indépassable sur le chef d’oeuvre de Visconti : Delon, nu, courant sur la plage ! Beauté absolue.
DÉSOBÉISSANCE de Sebastian Lelio
A la mort de son père rabbin, Ronit, devenue photographe aux US, revient dans le milieu juif orthodoxe de Londres qu'elle a fui il y a des années. Elle y retrouve Esti sa meilleure amie – en passe d’épouser un futur rabbin -- et le trouble de leurs sentiments réciproques. Le trouble... et la puissance.
DÉSOBÉISSANCE de Sebastian Lelio
A la mort de son père rabbin, Ronit, devenue photographe aux US, revient dans le milieu juif orthodoxe de Londres qu'elle a fui il y a des années. Elle y retrouve Esti sa meilleure amie – en passe d’épouser un futur rabbin -- et le trouble de leurs sentiments réciproques. Le trouble... et la puissance.
PSYCHO de Gus Van Sant VS PSYCHOSE de Alfred Hitchcok
Psychose... ou, plus exactement : PsychoseS. Ce week-end, avec nos copains de Filmo, nous vous convions à une expérience : comparer les deux versions du chef d’œuvre d’Hitchcock, celle tournée en 1960 par le Maître et celle reshootée – à partir du storyboard d’Hitch’ – par Gus Van Sant en 1998. Deux séances qu’il peut être prudent (ou pas) d’entre-couper d’une douche !
PSYCHO de Gus Van Sant VS PSYCHOSE de Alfred Hitchcok
Psychose... ou, plus exactement : PsychoseS. Ce week-end, avec nos copains de Filmo, nous vous convions à une expérience : comparer les deux versions du chef d’œuvre d’Hitchcock, celle tournée en 1960 par le Maître et celle reshootée – à partir du storyboard d’Hitch’ – par Gus Van Sant en 1998. Deux séances qu’il peut être prudent (ou pas) d’entre-couper d’une douche !
LARRY FLYNT de Milos Forman
Pour se convaincre de regarder ce film (que nous n’avons jamais vu), biographie du roi de la provocation US, on peut, alternativement, lire ce qu’en disent nos copains de FILMO, regarder cet extrait amusant (entre chambre des parents et jacuzzi des copines)… ou simplement se rappeler à quel point Milos Forman excelle dans les films biographiques. Ce week-end, au lieu de revoir (le génial) Amadeus, intéressons-nous donc au Mozart du porno !
LARRY FLYNT de Milos Forman
Pour se convaincre de regarder ce film (que nous n’avons jamais vu), biographie du roi de la provocation US, on peut, alternativement, lire ce qu’en disent nos copains de FILMO, regarder cet extrait amusant (entre chambre des parents et jacuzzi des copines)… ou simplement se rappeler à quel point Milos Forman excelle dans les films biographiques. Ce week-end, au lieu de revoir (le génial) Amadeus, intéressons-nous donc au Mozart du porno !
HER de Spike Jonze
Ainsi donc, si l’on en juge par les résultats de notre Q de la semaine, plus de 80% d’entre vous sont persuadés qu’ils/elles ne vivront pas une "relation sentimentale significative" avec une Intelligence Artificielle dans les 10 prochaines années. A ces sceptiques, nous proposons une expérience à réaliser ce week-end : regardez donc ce film et, comme Joachim Phoenix, soumettez-vous à la voix de Scarlett Johansson. Puis, répondez à nouveau à notre question.
HER de Spike Jonze
Ainsi donc, si l’on en juge par les résultats de notre Q de la semaine, plus de 80% d’entre vous sont persuadés qu’ils/elles ne vivront pas une "relation sentimentale significative" avec une Intelligence Artificielle dans les 10 prochaines années. A ces sceptiques, nous proposons une expérience à réaliser ce week-end : regardez donc ce film et, comme Joachim Phoenix, soumettez-vous à la voix de Scarlett Johansson. Puis, répondez à nouveau à notre question.
UNE NOUVELLE AMIE de François Ozon
Une femme disparue, son amie (Anaïs Demoustier) inconsolable, son mari (Romain Duris) travesti… mélodrame, faux semblant, fantasme… l’univers de l’écrivaine anglaise Ruth Rendell (dont le roman "Une amie qui vous veut du bien" est ici adapté), avait déjà inspiré Almodovar ou Chabrol. Aux maîtres de la transgression et de la cruauté, succède donc Ozon. Son terrain est celui du sexe. Ce week-end, nous nous y retrouverons.
IN THE CUT de Jane Campion
Disons le tout net, nous n’avons jamais vu ce film, mais – disons le tout net (bis) – ce ne sera plus vrai à la fin du week-end. Jugez plutôt : Jane Campion (La leçon de Piano, Palme d’Or 1993), Meg Ryan (avant les ravages de la chirurgie) + Mark Ruffalo, dans un film noirissime fait d’attraction sexuelle et de meurtres en série à New York… comment résister ? … probablement pas en visionnant cette petite minute d’extrait… Enjoy ;)
LA PETITE LILI de Claude Miller
De La Mouette de Tchekhov, qu’il adapte ici, Miller ne garda ni l’époque, ni le décors (La Russie est troquée pour un Morbihan livré à l’été), mais conserva l’essentiel : la recherche de l’amour, la souffrance des ambitions… l’incommunicabilité des êtres et les occasions manquées à jamais. Pour le reste, il laisse faire Nicole Garcia, Jean-Pierre Marielle, Bernard Giraudeau. Et Ludivine Sagnier. Comptez sur eux – et sur elle – pour vous faire souffrir.
CET OBSCUR OBJET DU DÉSIR de Juan Luis Buñuel
Comment constituer une filmothèque érotique idéale sans y faire une place centrale à Buñuel, à Pierre Louÿs, dont le texte est ici – très librement – adapté, et à Carole Bouquet débutante ? Ce week-end, il sera question de jalousie, de flamenco, de seau d’eau, d’un nain et d’un prêtre dans un compartiment de train, de gauchisme, de fascisme… mais surtout, partout, toujours, de cette force de soumission absolue des hommes et de leur volonté : le sexe.
L'INCONNU DU LAC d'Alain Guiraudie
Oh le bon film que voilà ! Imaginez un Chabrol où la maison bourgeoise aurait été remplacée par un lac en été et où la famille et ses passions sourdes aurait cédé la place à de jeunes hommes abandonnés à leurs désirs. Resteraient : la précision de la réalisation et le refus de l’esbroufe, plus l’épaisseur du mystère et le pouvoir de la chair. Du cinéma français comme on l’adore.
LE MÉPRIS de Jean-Luc Godard
Bon, ben voilà, on y est. Où exactement ? Au centre, au pinacle, au sacré. La musique déchirante de Georges Delerue, la litanie haletante des questions de Bardot, le long travelling sur son corps nu. La scène fut tournée alors que le film était monté et que Godard avait résisté jusque là à l’insistance des producteurs d’avoir une scène de nu de la star. De la vulgarité de cette exigence, il fit un chef d’œuvre. 60 années plus tard, il nous terrasse encore.
CRUISING : LA CHASSE de William Friedkin
Après deux palmes d’or coup sur coup, un film de légende. Cruising. Pour gagner ses galons de détective, un jeune flic New-Yorkais infiltre le milieu gay sado-maso où sévit un tueur en série. Personne ne ressort indemne de cette plongée dans l’obscur, ni le policier, ni la star choisie pour le rôle (Al Pacino, qui renia le film), ni le public auprès duquel l’œuvre fit scandale. 40 ans après, Cruising reste – comme le dit un excellent papier du Point – « un diamant noir ». Eblouissez-vous ce week-end.
SEXE, MENSONGES ET VIDÉO de Steven Soderbergh
Après vous avoir proposé une Palme d’Or la semaine dernière (celle de 1979), le moins que nous puissions faire est de vous présenter un rameau du même métal aujourd’hui. C’est donc de frustration, de trahison et de vidéo amateur qu’il sera question aujourd’hui. Dans un film tourné 5 ans avant le début d’internet. Une époque où filmer l’obsession sexuelle pouvait donner naissance à une très grande oeuvre au lieu de se résumer à 45 secondes sur Youporn. Enjoy ;)
ALL THAT JAZZ : QUE LA SPECTACLE COMMENCE de Bob Fosse
Une Palme d’Or à Cannes & 4 Oscars, pas moins, c’est le palmarès de notre sélection cette semaine ! Il y est question de création, de cinéma, de danse, de drogue et de sexe… et d’un cœur qui lâche. Celui de Roy Scheider. Pour ce qui est du votre, il nous paraît prudent d’en tester la résistance en regardant le petit extrait de ce grand classique que nous vous proposons ce soir.
DRACULA de Francis Ford Coppola
Bien sûr la puissance érotique qui sous-tend le roman de Bram Stocker (1897) a tôt fait d’inspirer le cinéma, souvent pour le pire mais parfois pour le meilleur : le sublime Bal des Vampires (1967), le réjouissant -- et totalement pornographique -- Dracula Sucks (1978) et, finalement, la version de Coppola feat. Keanu Reeves et – aaaarrrrrgggghhh – Monica Bellluci. C’est cette version que nous vous proposons ce week-end. Vous allez adorer sa morsure.
LE SOURIRE de Claude Miller
Pierre-François un neuropsychiatre fatigué (Jean-Pierre Marielle impeccable comme toujours) fait la rencontre d’une jeune femme – Emmanuelle Seigner -- incarnant la vie même, la beauté et la jouissance d’exercer son pouvoir sur les hommes, ou comme elle le résume "leur faire éclater les cou*lles". L’obsession de la dernière femme alors que l’envie de sexe -- pulsion essentielle du désir de vie -- s’en va, la soumission absolue de l’homme, le triomphe charnel : votre Claude Miller préféré risque de ne plus être Garde à vue.
BASIC INSTINCT de Paul Verhoeven
Nos amis de FILMO et nous bossons dur pour, chaque semaine, vous proposer si ce n’est une rareté, un film qui, nous le pensons, a des chances d’être inconnu de vos regards amis, seulement voilà... seulement voilà, toute cinémathèque – particulièrement quand elle est thématique – a ses classiques, ses incontournables, ses piliers, sans lesquels elle serait incomplète et chancelante. Ce soir installez vous dans un fauteuil, le regard bien droit... et décroisez les jambes...
LE JOUR SE LÈVE de Marcel Carné
De ce film légendaire, bien sûr vous savez déjà tout : les dialogues de Prévert, la narration pionnière en forme de flashback (deux ans avant Citizen Kane !), Gabin en héros tragique, jouet du destin… tout, vous savez tout ! Il est pourtant une scène – expurgée de la version publique (sortie en juin 39) – que vous n’avez pas vue : Arlety nue. Un plan justifiant à lui seul le nom donné au genre cinématographique dont ce film est une référence : le réalisme poétique. Enjoy !
LE DIABLE AU CORPS de Marco Bellocchio
Scandale ! Scandale à la publication (1923) de ce roman d’amour et de sexe adolescent -- lui 15 ans, elle 18 -- alors que les hommes (et singulièrement le mari de Marthe) sont dans les tranchées de la Grande Guerre. Scandale à la sortie de son adaptation cinématographique par Claude Autant Lara (Gérard Philippe + Micheline Presle) en 1947, au sortir d’une autre guerre. Scandale du remake (en 1986) par Bellochio – notre film cette semaine -- sur fond de Brigades Rouges et de triomphe sensuel de Maruschka Detmers. Livrez donc votre dimanche soir au scandale.
FATALE de Louis Malle
Sur ce film, il y a deux écoles. Irréconciliables. Celle qui y reconnaît une tragédie puissante de Malle se servant de la passion sexuelle pour filmer son thème fétiche : l’explosion de l’hypocrisie grande bourgeoise. Et puis il y a les tenants d’une maxime qui, selon eux, ne se dément jamais : la nullité de Juliette Binoche est telle, qu’elle parvient à transformer tous les films dans lesquels elle joue en irrémédiables navets. Ce week-end – si ça n’est pas fait – choisissez votre camp.
MANON DES SOURCES de Claude Berri
Noël oblige, notre sélection de film du dimanche aura pour cette fois (et cette fois uniquement), les aspects d’un excellent et édifiant spectacle familial. Mais vous, au regard duquel n’échappe rien, saurez bien que la punition d’Ugolin, voir Manon « nue dans les flaques de la pluie », est un spectacle d'une beauté et supplice d'une cruauté que, même les Dieux ou dramaturges de la IIIe République, n’oseraient pas infliger à des enfants.
UNE NOUVELLE AMIE de François Ozon
Une femme disparue, son amie (Anaïs Demoustier) inconsolable, son mari (Romain Duris) travesti… mélodrame, faux semblant, fantasme… l’univers de l’écrivaine anglaise Ruth Rendell (dont le roman "Une amie qui vous veut du bien" est ici adapté), avait déjà inspiré Almodovar ou Chabrol. Aux maîtres de la transgression et de la cruauté, succède donc Ozon. Son terrain est celui du sexe. Ce week-end, nous nous y retrouverons.
MEKTOUB, MY LOVE : CANTO UNO de Abdelatif Kechiche
Bien sûr, et c’est même le principe, aucun des films que nous sélectionnons dans cette rubrique n’a vocation à être tout public. Mais là, attention, avec Mektoub, on passe dans une autre catégorie ! Celle d’un film tout entier consacré à la captation de la sensualité et du désir. Deux heures de drague, de lumière, de peau, comme seul Kechiche sait les filmer. Deux heures de – disons-le mot tout cru – sexe. Bouleversant.
IN THE CUT de Jane Campion
Disons le tout net, nous n’avons jamais vu ce film, mais – disons le tout net (bis) – ce ne sera plus vrai à la fin du week-end. Jugez plutôt : Jane Campion (La leçon de Piano, Palme d’Or 1993), Meg Ryan (avant les ravages de la chirurgie) + Mark Ruffalo, dans un film noirissime fait d’attraction sexuelle et de meurtres en série à New York… comment résister ? … probablement pas en visionnant cette petite minute d’extrait… Enjoy ;)
ELLE de Blake Edwards
Bien sûr un film de dimanche soir doit-être une comédie, et ce Blake Edwards de 1979 est un chef d’œuvre du genre. Mais c’est aussi tellement plus : une des œuvres les plus subtiles sur la crise de la quarantaine et sur la très grande difficulté des hommes à prendre des décisions intelligentes et ne pas se ridiculiser. Un film qui nous parle immensément. Et puis bien sûr Bo Derek qui court sur la plage, ses tresses, et tout… qui se balancent… Oui c’est une comédie, non ne sous-estimez pas son pouvoir…
LA PETITE LILI de Claude Miller
De La Mouette de Tchekhov, qu’il adapte ici, Miller ne garda ni l’époque, ni le décors (La Russie est troquée pour un Morbihan livré à l’été), mais conserva l’essentiel : la recherche de l’amour, la souffrance des ambitions… l’incommunicabilité des êtres et les occasions manquées à jamais. Pour le reste, il laisse faire Nicole Garcia, Jean-Pierre Marielle, Bernard Giraudeau. Et Ludivine Sagnier. Comptez sur eux – et sur elle – pour vous faire souffrir.
LUCÍA ET LE SEXE de Julio Medem
Lucía, jeune serveuse à Madrid, apprend la disparition de Lorenzo, l'écrivain qui partage sa vie depuis six ans. Peur et angoisse la poussent à quitter la ville et se réfugier sur une île de la Méditerranée. Elle fait la connaissance d'Elena, qui lui fait découvrir des zones troubles de son passé et l'emprise du sexe sur le destin. Une étrange relation s'établit.
CET OBSCUR OBJET DU DÉSIR de Juan Luis Buñuel
Comment constituer une filmothèque érotique idéale sans y faire une place centrale à Buñuel, à Pierre Louÿs, dont le texte est ici – très librement – adapté, et à Carole Bouquet débutante ? Ce week-end, il sera question de jalousie, de flamenco, de seau d’eau, d’un nain et d’un prêtre dans un compartiment de train, de gauchisme, de fascisme… mais surtout, partout, toujours, de cette force de soumission absolue des hommes et de leur volonté : le sexe.
LE BAL DES VAMPIRES de Roman Polanski
Evidemment notre deuxième sélection est osée, mais voilà : Le Bal des Vampires est tout simplement l’un des films aux plus beaux décors du XXe siècle, une de ses fables les plus drôles, et surtout l’occasion – si douloureuse – de s’exposer à l’éclat miraculeux de Sharon Tate. Une beauté à soumettre un vampire. Tragiquement, pas un monstre.
L'INCONNU DU LAC d'Alain Guiraudie
Oh le bon film que voilà ! Imaginez un Chabrol où la maison bourgeoise aurait été remplacée par un lac en été et où la famille et ses passions sourdes aurait cédé la place à de jeunes hommes abandonnés à leurs désirs. Resteraient : la précision de la réalisation et le refus de l’esbroufe, plus l’épaisseur du mystère et le pouvoir de la chair. Du cinéma français comme on l’adore.
BODY DOUBLE de Brian de Palma
Un « navet ou un chef d'oeuvre », nous promettons vous (voir plus haut) ... ce soir, pour notre séance inaugurale, nous vous proposons un film qui fut considéré successivement comme les deux. Hué à sa sortie, Body Double est devenu depuis un des films culte de Brian de Palma. Un hommage aux plus grandes oeuvres d'Hitchcock passé à l'esthétisme kitsch et trouble de l'érotisme 80s. Un navet ? Un chef d'oeuvre !
LE MÉPRIS de Jean-Luc Godard
Bon, ben voilà, on y est. Où exactement ? Au centre, au pinacle, au sacré. La musique déchirante de Georges Delerue, la litanie haletante des questions de Bardot, le long travelling sur son corps nu. La scène fut tournée alors que le film était monté et que Godard avait résisté jusque là à l’insistance des producteurs d’avoir une scène de nu de la star. De la vulgarité de cette exigence, il fit un chef d’œuvre. 60 années plus tard, il nous terrasse encore.
CRUISING : LA CHASSE de William Friedkin
Après deux palmes d’or coup sur coup, un film de légende. Cruising. Pour gagner ses galons de détective, un jeune flic New-Yorkais infiltre le milieu gay sado-maso où sévit un tueur en série. Personne ne ressort indemne de cette plongée dans l’obscur, ni le policier, ni la star choisie pour le rôle (Al Pacino, qui renia le film), ni le public auprès duquel l’œuvre fit scandale. 40 ans après, Cruising reste – comme le dit un excellent papier du Point – « un diamant noir ». Eblouissez-vous ce week-end.
SEXE, MENSONGES ET VIDÉO de Steven Soderbergh
Après vous avoir proposé une Palme d’Or la semaine dernière (celle de 1979), le moins que nous puissions faire est de vous présenter un rameau du même métal aujourd’hui. C’est donc de frustration, de trahison et de vidéo amateur qu’il sera question aujourd’hui. Dans un film tourné 5 ans avant le début d’internet. Une époque où filmer l’obsession sexuelle pouvait donner naissance à une très grande oeuvre au lieu de se résumer à 45 secondes sur Youporn. Enjoy ;)
ALL THAT JAZZ : QUE LA SPECTACLE COMMENCE de Bob Fosse
Une Palme d’Or à Cannes & 4 Oscars, pas moins, c’est le palmarès de notre sélection cette semaine ! Il y est question de création, de cinéma, de danse, de drogue et de sexe… et d’un cœur qui lâche. Celui de Roy Scheider. Pour ce qui est du votre, il nous paraît prudent d’en tester la résistance en regardant le petit extrait de ce grand classique que nous vous proposons ce soir.
DRACULA de Francis Ford Coppola
Bien sûr la puissance érotique qui sous-tend le roman de Bram Stocker (1897) a tôt fait d’inspirer le cinéma, souvent pour le pire mais parfois pour le meilleur : le sublime Bal des Vampires (1967), le réjouissant -- et totalement pornographique -- Dracula Sucks (1978) et, finalement, la version de Coppola feat. Keanu Reeves et – aaaarrrrrgggghhh – Monica Bellluci. C’est cette version que nous vous proposons ce week-end. Vous allez adorer sa morsure.
LE SOURIRE de Claude Miller
Pierre-François un neuropsychiatre fatigué (Jean-Pierre Marielle impeccable comme toujours) fait la rencontre d’une jeune femme – Emmanuelle Seigner -- incarnant la vie même, la beauté et la jouissance d’exercer son pouvoir sur les hommes, ou comme elle le résume "leur faire éclater les cou*lles". L’obsession de la dernière femme alors que l’envie de sexe -- pulsion essentielle du désir de vie -- s’en va, la soumission absolue de l’homme, le triomphe charnel : votre Claude Miller préféré risque de ne plus être Garde à vue.
BASIC INSTINCT de Paul Verhoeven
Nos amis de FILMO et nous bossons dur pour, chaque semaine, vous proposer si ce n’est une rareté, un film qui, nous le pensons, a des chances d’être inconnu de vos regards amis, seulement voilà... seulement voilà, toute cinémathèque – particulièrement quand elle est thématique – a ses classiques, ses incontournables, ses piliers, sans lesquels elle serait incomplète et chancelante. Ce soir installez vous dans un fauteuil, le regard bien droit... et décroisez les jambes...
LE JOUR SE LÈVE de Marcel Carné
De ce film légendaire, bien sûr vous savez déjà tout : les dialogues de Prévert, la narration pionnière en forme de flashback (deux ans avant Citizen Kane !), Gabin en héros tragique, jouet du destin… tout, vous savez tout ! Il est pourtant une scène – expurgée de la version publique (sortie en juin 39) – que vous n’avez pas vue : Arlety nue. Un plan justifiant à lui seul le nom donné au genre cinématographique dont ce film est une référence : le réalisme poétique. Enjoy !
LE DIABLE AU CORPS de Marco Bellocchio
Scandale ! Scandale à la publication (1923) de ce roman d’amour et de sexe adolescent -- lui 15 ans, elle 18 -- alors que les hommes (et singulièrement le mari de Marthe) sont dans les tranchées de la Grande Guerre. Scandale à la sortie de son adaptation cinématographique par Claude Autant Lara (Gérard Philippe + Micheline Presle) en 1947, au sortir d’une autre guerre. Scandale du remake (en 1986) par Bellochio – notre film cette semaine -- sur fond de Brigades Rouges et de triomphe sensuel de Maruschka Detmers. Livrez donc votre dimanche soir au scandale.
FATALE de Louis Malle
Sur ce film, il y a deux écoles. Irréconciliables. Celle qui y reconnaît une tragédie puissante de Malle se servant de la passion sexuelle pour filmer son thème fétiche : l’explosion de l’hypocrisie grande bourgeoise. Et puis il y a les tenants d’une maxime qui, selon eux, ne se dément jamais : la nullité de Juliette Binoche est telle, qu’elle parvient à transformer tous les films dans lesquels elle joue en irrémédiables navets. Ce week-end – si ça n’est pas fait – choisissez votre camp.
MANON DES SOURCES de Claude Berri
Noël oblige, notre sélection de film du dimanche aura pour cette fois (et cette fois uniquement), les aspects d’un excellent et édifiant spectacle familial. Mais vous, au regard duquel n’échappe rien, saurez bien que la punition d’Ugolin, voir Manon « nue dans les flaques de la pluie », est un spectacle d'une beauté et supplice d'une cruauté que, même les Dieux ou dramaturges de la IIIe République, n’oseraient pas infliger à des enfants.
MEKTOUB, MY LOVE : CANTO UNO de Abdelatif Kechiche
Bien sûr, et c’est même le principe, aucun des films que nous sélectionnons dans cette rubrique n’a vocation à être tout public. Mais là, attention, avec Mektoub, on passe dans une autre catégorie ! Celle d’un film tout entier consacré à la captation de la sensualité et du désir. Deux heures de drague, de lumière, de peau, comme seul Kechiche sait les filmer. Deux heures de – disons-le mot tout cru – sexe. Bouleversant.
ELLE de Blake Edwards
Bien sûr un film de dimanche soir doit-être une comédie, et ce Blake Edwards de 1979 est un chef d’œuvre du genre. Mais c’est aussi tellement plus : une des œuvres les plus subtiles sur la crise de la quarantaine et sur la très grande difficulté des hommes à prendre des décisions intelligentes et ne pas se ridiculiser. Un film qui nous parle immensément. Et puis bien sûr Bo Derek qui court sur la plage, ses tresses, et tout… qui se balancent… Oui c’est une comédie, non ne sous-estimez pas son pouvoir…
LUCÍA ET LE SEXE de Julio Medem
Lucía, jeune serveuse à Madrid, apprend la disparition de Lorenzo, l'écrivain qui partage sa vie depuis six ans. Peur et angoisse la poussent à quitter la ville et se réfugier sur une île de la Méditerranée. Elle fait la connaissance d'Elena, qui lui fait découvrir des zones troubles de son passé et l'emprise du sexe sur le destin. Une étrange relation s'établit.
LE BAL DES VAMPIRES de Roman Polanski
Evidemment notre deuxième sélection est osée, mais voilà : Le Bal des Vampires est tout simplement l’un des films aux plus beaux décors du XXe siècle, une de ses fables les plus drôles, et surtout l’occasion – si douloureuse – de s’exposer à l’éclat miraculeux de Sharon Tate. Une beauté à soumettre un vampire. Tragiquement, pas un monstre.
BODY DOUBLE de Brian de Palma
Un « navet ou un chef d'oeuvre », nous promettons vous (voir plus haut) ... ce soir, pour notre séance inaugurale, nous vous proposons un film qui fut considéré successivement comme les deux. Hué à sa sortie, Body Double est devenu depuis un des films culte de Brian de Palma. Un hommage aux plus grandes oeuvres d'Hitchcock passé à l'esthétisme kitsch et trouble de l'érotisme 80s. Un navet ? Un chef d'oeuvre !