COMMENT ÉPOUSER UN MILLIONNAIRE en VOD
- De
- 1953
- 92 mn
Trois amies mannequins, Page, Loco et Pola s’associent pour louer un luxueux appartement à Manhattan afin d’attirer des maris potentiels, à la seule condition qu’ils soient très riches. Le temps passe, et pour payer le loyer, elles vendent les meubles. Jusqu’à ce qu’une invitation à une soirée leur donne l’occasion de rencontrer quelques messieurs fortunés. Les négociations...
- Comédie
- Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
PARCE QUE
Le premier plan de Comment epouser un millionaire montrant Alfred Newman dirigeant un orchestre symphonique n’a rien à voir avec l’histoire qui suit, mais sert à montrer les possibilités de l’écran large associé au son stéréo quatre pistes pour essayer de convaincre les spectateurs de la supériorité de la salle de cinéma sur la télévision, alors en pleine ascension.
Ecrit et produit par Nunnally Johnson, auteur d’une quantité de classiques de l’âge d’or hollywoodien, le film est une comédie romantique sur le thème de l’opposition entre l’intérêt et l’amour dans la recherche d’un mari. Il réunit trois stars. Betty Grable est alors au sommet de sa gloire après avoir dominé les deux décennies précédentes. A la suite de ce film, elle n’en tournera plus que deux autres avant de tirer sa révérence. Lauren Bacall, révélée neuf ans plus tôt dans Le port de l'angoisse (Howard Hawks 1944), fait ici ses débuts dans la comédie, jouant de sa capacité à souffler le chaud et le froid avec un succès certain. Quant à Marilyn Monroe, sa carrière poursuit une trajectoire vers les sommets. Des trois, elle est la moins expérimentée et son manque de confiance en elle est amplifié par la présence d’une coach qui parasite le tournage en réclamant sans arrêt de nouvelles prises. Lauren Bacall évoque dans ses mémoires la difficulté de travailler dans ces conditions : « Je devais être bonne à chacune des prises, parce qu’on ne savait jamais laquelle serait retenue ». Elle et Betty Grable avaient décidé de prendre les choses du bon côté et d’aider Marilyn en l’assurant de leur soutien.
Bacall donne également des informations intéressantes sur les particularités du tournage en CinémaScope : « Etant donné la largeur de l’écran, les acteurs devaient bouger sans arrêt à une certaine distance les uns des autres, et les scènes duraient plus longtemps que d’habitude : cinq ou six pages de script, ce qui rappelait le théatre, et me convenait parfaitement.»
Sur un malentendu, l’histoire retiendra La tunique (Henry Koster, 1953) comme le premier long-métrage en CinémaScope exploité en salles, mais le film de Jean Negulesco est bel et bien le premier réalisé selon ce procédé.